Alertes à la bombe : Encore 18 aéroports concernés, dix évacués
fausse alerte•C’est la troisième journée consécutive de perturbations dans le transport aérien français à l’orée des vacances de la Toussaint20 Minutes avec AFP
A l’aube des vacances de la Toussaint, les perturbations se poursuivent dans les aéroports français pour la troisième journée consécutive. Dix-huit aéroports régionaux ont encore été visés vendredi matin par des alertes à la bombe. Dix ont été évacués, a annoncé le ministre délégué aux Transports.
« Nous voyons depuis mercredi une multiplication des alertes, des fausses alertes à la bombe dans nos aéroports. Et je veux le dire très clairement, les petits malins ou les petits plaisantins qui se livrent à ce genre de jeu sont en fait de gros abrutis, voire de grands délinquants », a affirmé Clément Beaune lors d’une conférence de presse.
Les alertes vendredi, consécutives à la réception de courriels menaçants, sont « en général terminées à l’heure où nous parlons », a ajouté le ministre peu après 15h15, en déplorant néanmoins une « situation inacceptable ». Chaque aéroport est invité à porter plainte pour chaque cas d’alerte reçue, et la justice est saisie, a-t-il rappelé.
Délit « très sérieux »
« Que tous ceux qui pensent faire une mauvaise blague, faire peur, sachent que c’est un délit qui est très sérieusement et très lourdement sanctionné, qu’ils seront identifiés, et chacun d’entre eux sera sanctionné. C’est deux à trois ans d’emprisonnement qui sont encourus et plusieurs dizaines de milliers d’euros d’amende », a martelé Clément Beaune : « nous n’hésiterons pas, évidemment, à les appliquer ».
Il n’a pas donné les noms des plateformes concernées vendredi, mais un précédent bilan de source aéroportuaire faisant état de 14 installations touchées mentionnait Bordeaux, Béziers, Lille, Beauvais, Tarbes, Nantes, Brest, Toulouse, Carcassonne, Lyon-Bron, Pau, Nice, Biarritz et Rennes. De nombreux aéroports, dont Bordeaux, Nantes, Lille, Toulouse, Carcassonne et Brest ont ensuite confirmé avoir été menacés, ainsi que Perpignan et Bâle-Mulhouse.
Une dizaine d’interpellations
Jeudi soir, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait évoqué 18 interpellations en 48 heures en lien avec ces alertes, qui touchent aussi des établissements scolaires ou des lieux touristiques.
Le gouvernement a prévenu mercredi que chaque menace ferait l’objet d’un dépôt de plainte, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti dénonçant « les petits guignols qui s’amusent avec ces menaces, fausses en l’occurrence ». La sanction pénale peut aller jusqu’à deux ans de prison et 30.000 euros d’amende.