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Attaque au couteau à Arras : Gabriel Attal annonce un renforcement de la sécurité dans les établissements et sera sur place samedi
ACTU•Retrouvez les dernières informations à la suite de l’attaque au couteau dans un lycée d'Arras…L’ESSENTIEL
- Une attaque au couteau a eu lieu en fin de matinée au lycée Gambetta à Arras, dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
- Un premier bilan fait état d’un enseignant tué au couteau et de deux blessés graves. L’auteur des faits, qui aurait crié « Allahou Akbar » selon une source policière, a été interpellé. Une cellule de crise a été ouverte.
- Le ministre de l'Education et le président Emmanuel Macron se rendent sur place.
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On se retrouve au matin pour continuer de suivre la situation, avec 500 établissements scolaires qui seront ouverts samedi, dont la cité scolaire Gambetta-Carnot à Arras.
23h30
Gabriel Attal dénonce « une attaque barbare »
Le ministre s’est exprimé après avoir reçu les syndicats.
« Aujourd’hui le terrorisme islamiste a fait une nouvelle victime au sein de notre famille de l’école. Ce jour du 13 octobre 2023 est l’une de ces dates qui restera à jamais gravée dans notre mémoire collective », a commencé Attal, dénonçant « une attaque barbare », avec un professeur « lâchement assassiné »
Le ministre a annoncé les mesures suivantes :
- les dispositifs d’écoute avec des psychologues pour les personnels de l’éducation nationale mis en place après l’assassinat de Samuel Paty sont réactivés
- chaque académie ouvrira dès samedi une cellule de soutien
- la sécurité aux abords des établissements, qui était déjà « à un niveau élevée », est renforcée. Notamment avec le déploiement « au sein de nos établissements » des équipes mobiles de sécurité rattachées au rectorat.
- le partage d’informations est élargi entre les ministères de l’Intérieur et de l’Education.
« L’école ne se laissera pas terroriser, jamais. Nous ne céderons pas un pouce de nos libertés aux terroristes, aussi barbares soient-ils », a conclu le ministre, annonçant qu’il serait « aux côtés de la communauté éducative et des élèves à Arras ».
21h49
Une minute de silence en hommage à l'enseignant tué
Un rassemblement spontané a réuni une cinquantaine de personnes vendredi en soir dans le centre d'Arras en hommage à Dominique Bernard, l'enseignant tué dans l'attentat islamiste qui a également fait trois blessés.
Aux alentours de 18h00, Place des Héros, elles ont adressé une minute de silence à ce professeur de lettres de 57 ans poignardé à mort vers 11h00 devant la cité scolaire Gambetta, où un enseignant et deux personnels de l'établissement ont également été blessés. Drapeaux de la ville, français et européen étaient en berne sur le Beffroi, entourés d'un ruban noir.
« Je veux surtout rendre hommage aux victimes et avoir une pensée profonde pour les familles touchées par ce drame », a déclaré sur place le maire d'Arras Frédéric Leturque (Les Centristes), se disant « extrêmement triste ».
« Cela renvoie forcément à plein de questions sur l'état de notre société, sur ce qui peut se passer dans le monde mais aussi ici, en France », a-t-il ajouté. « Le professeur décédé, c'est un peu un héros aussi pour Arras, et je pense que c'est bien de lui rendre hommage sur la Place des Héros, c'est symbolique pour nous », a indiqué Morgane Rengard, assistante d'éducation à Arras. « Ça a été beaucoup d'émotions (...) On pense à nos élèves à nos collègues professeurs ».
L'assaillant, Mohammed Mogouchkov, fiché S et âgé d'une vingtaine d'années, était un ancien élève du lycée.
20h49
La façade du ministère de l’Éducation nationale est illuminée en hommage aux victimes
20h41
Les chefs d'enquête
L'enquête du parquet antiterroriste se poursuit des chefs « d'assassinat et tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ».
20h36
« Il n’y a pas de menace caractérisée »
En France, « il n’y a pas de menace caractérisée, il y a une atmosphère extrêmement négative notamment du fait de l’appel à des passages à l’acte », a précisé Gérald Darmanin.
20h30
Concrètement, que change l’alerte « urgence attentat » ?
La France est passée en alerte « urgence attentat ». C’est le niveau le plus élevé du dispositif Vigipirate. « Quand on passe à ce niveau de vigilance, c’est pour dire à tous les Français, à toutes les administrations de faire attention », explique Gérald Darmanin ce soir qui précise que cela permettra aux « militaires du dispositif Sentinelle de monter en puissance ». « Il y aura quelques milliers d’hommes en plus qui vont aider la police et la gendarmerie pour surveiller les centres commerciaux, et protéger les Français dans leur vie de tous les jours », ajoute-t-il.
20h20
Un lien avec la guerre Israël - Hamas ?
«D'après nos renseignements, il y a un lien malheureusement entre ce qu'il s'est passé sans doute dans le Proche-Orient et le passage à l'acte » à Arras, déclare le ministre de l’Intérieur. « Depuis samedi et les massacres en Israël, nous avons interpellé 12 personnes », ajoute Gérald Darmanin.
20h18
« Nous avons expulsé 795 « fichés S » étrangers, on doit continuer à le faire », déclare le ministre de l’Intérieur
«Nous avons expulsé 795 "fichés S" étrangers, on doit continuer à le faire », déclare le ministre de l’Intérieur, sur TF1. Toutefois, « la loi française, malheureusement, empêche le ministre de l’intérieur d’expulser les personnes qui sont arrivées avant treize ans sur le territoire national », explique-t-il. C’était le cas de l’assaillant Mohammed M.
20h15
« Quand on passe à ce niveau de vigilance, c’est pour dire à tous les Français, à toutes les administrations de faire attention », explique Darmanin
La France passe en alerte « urgence attentat » après l’attaque au couteau à Arras. C'est le niveau le plus élevé du dispositif Vigipirate. « Quand on passe à ce niveau de vigilance, c’est pour dire à tous les Français, à toutes les administrations de faire attention », explique Gérald Darmanin sur TF1 ce vendredi soir.
20h14
Darmanin confirme que l'assaillant était « sous écoute téléphonique »
Toutefois, d'après les écoutes, « il ne prévoyait aucun attentat », précise le ministre de l'Intérieur.
20h08
« Il faut être encore plus ferme », affirme Gérald Darmanin
«Il faut être encore plus ferme », affirme Gérald Darmanin sur TF1 ce vendredi soir. « Je n'ai pas la main qui tremble à la demande du président de la République. On a déjoué 43 attentats », a ajouté le ministre de l'Intérieur.
20h00
Le bilan est de 3 personnes blessées et une personne décédée, a précisé le procureur
Jusqu'ici seules deux personnes blessées étaient connues.
19h59
La France passe en alerte « urgence attentat »
La France passe en alerte « urgence attentat » après l’attaque au couteau à Arras, où un enseignant a été tué et trois personnes blessées, sur fond de crainte d’importation du conflit entre Israël et le Hamas, a indiqué vendredi soir à l’AFP Matignon.
La Première ministre Élisabeth Borne « a décidé de rehausser la posture Vigipirate au niveau urgence attentat », a indiqué Matignon, après une réunion de sécurité à l’Elysée autour du président Emmanuel Macron. Le niveau « urgence attentat » peut être mis en place à la suite immédiate d’un attentat ou si un groupe terroriste identifié et non localisé entre en action.
19h58
« Plusieurs témoins ont entendu l’auteur crier « Allah Akbar » lors des faits »
19h57
« De nombreuses investigations sont en cours »
«De nombreuses investigations sont en cours afin de déterminer le déroulement des faits et d'éventuelles assistances », ajoute Jean-François Ricard, résumant le « périple » de l’assaillant qui a attaqué Dominique Bernard devant l’établissement ainsi que son confrère, professeur d’EPS, avant de se rendre dans une cour de l’établissement où il a blessé deux agents.
19h56
« Mes premières pensées vont aux victimes de l’attaque d’Arras ce matin et leurs proches »
«Mes premières pensées vont aux victimes de l’attaque d’Arras ce matin et leurs proches », déclare Jean-François Ricard, le procureur de la République antiterroriste.
19h55
La conférence de presse du procureur antiterroriste débute
19h35
L’Association française pour l’enseignement du français demande un lundi banalisé
Pour Viviane Youx, présidente de l’Association française pour l’enseignement du français, « c’est très dur pour les profs », « on est en larmes ». « La situation pour les profs est déjà très difficile depuis quelques années. Là c’est vraiment en rajouter une couche », a-t-elle déploré. Son association demande que lundi matin, « les élèves soient accueillis sur un temps banalisé où la parole puisse circuler. C’est un triste anniversaire, notre révolte ne peut pas être éludée lors de ce deuxième assassinat ».
19h30
Plus de détails sur le profil de l’assaillant
Arrêté pour l’assassinat du professeur de lettres Dominique Bernard à Arras vendredi, Mohammed M. faisait l’objet d’une surveillance rapprochée. Né en 2003 à Malgobek, dans la république russe en majorité musulmane d’Ingouchie, selon l’administration française, Mohammed Mogouchkov, de nationalité russe, est arrivé en France en 2008, selon une source policière. Il est actuellement inscrit en première année de langues étrangères appliquées à l’université d’Arras, selon une source proche du dossier.
Fiché S, il faisait aussi l’objet d’un suivi actif récent de la part de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), selon une source au renseignement. Depuis cet été, il était sur écoute et surveillé physiquement. Il avait été contrôlé jeudi sans qu’aucune infraction ne puisse lui être reprochée, a précisé cette source. Ses conversations téléphoniques n’avaient pas non plus mis en évidence ces derniers jours d’éléments sur un éventuel passage à l’acte, selon cette même source.
Son profil s’apparente à « un individu radicalisé dont le potentiel est connu mais qui décide subitement de passer à l’acte, rendant difficile sa neutralisation ». A l’été 2019, son frère aîné avait été interpellé par la DGSI dans le cadre d’un projet d’attentat déjoué aux abords de la présidence de la République, puis de faits d’apologie du terrorisme. Il est actuellement en prison après avoir été condamné en avril dernier à cinq ans de prison, pour ne pas avoir dénoncé le projet d’attaque.