La Roubaisienne revenue de Syrie sera bien expulsée vers l’Algérie

Nord : La Roubaisienne revenue de Syrie sera bien expulsée vers l’Algérie

oqtfMalgré l’avis contraire, mais consultatif de la justice, le préfet du Nord a ordonné l’expulsion de la jeune femme
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Ce mardi, le préfet du Nord a pris un arrêté d’expulsion vers l’Algérie à l’encontre d’une Roubaisienne partie mineure avec sa famille en Syrie. Le représentant de l’Etat considère qu’elle représentait toujours « une menace grave », selon l’arrêté.

La justice avait rendu le 25 septembre un avis défavorable à l’expulsion de cette femme de 24 ans, née en France et emmenée en Syrie par sa mère avec sa fratrie en 2014, alors qu’elle avait 14 ans. Elle est rentrée en France en janvier avec ses deux filles, après cinq ans passés sur des territoires contrôlés par l’organisation djihadiste Etat islamique (EI) et quatre dans le camp d’Al Roj, où sont parqués de nombreux djihadistes sous la garde des Kurdes.

Une « menace grave et persistante »

« Le fait qu’elle ait vécu en zone terroriste entourée de djihadistes prônant un islam rigoriste ne permet pas d’en déduire avec certitude qu’elle est acquise à cette cause et qu’elle a pour intention de commettre à son tour des actes terroristes », avait estimé la commission d’expulsion du tribunal de Lille.

Le préfet Georges-François Leclerc, soulignant qu’elle a « gardé des relations avec d’autres revenants depuis son retour » et « ne justifie d’aucune insertion », a au contraire estimé que sa présence en France constituait une « menace grave et persistante ». Il a en outre fait valoir qu’elle s’était mariée en ligne avec « une personne proche de la mouvance djihadiste résidant en Allemagne ». Le préfet a souligné, lors de l’audience de la commission d’expulsion, que la jeune femme appartient à l' « une des plus grandes familles djihadistes françaises », dont 23 membres ont rejoint l’EI.

La Roubaisienne, elle, se dit victime d’une famille tyrannique et radicalisée. Son avocate avait souligné, lors de la même audience, que sa cliente ne s’est jamais rendue en Algérie, n’a pas été mise en examen et s’est même constituée partie civile contre sa famille.