racismeUn maire LFI dénonce une agression près de son domicile

Hérault : Un maire LFI, traité d'« ami des Arabes », dénonce une agression près de son domicile

racismeRené Revol, maire de Grabels, avait déjà dénoncé des menaces venues de l’extrême droite cet été. Une enquête confiée à la sûreté départementale de l’Hérault a été ouverte
Xavier Regnier

X.R.

René Revol est un homme blessé, « choqué et indigné ». Le maire LFI de Grabels, dans l’Hérault, raconte sur les réseaux sociaux avoir été agressé à son retour d’une manifestation à Montpellier. Il se trouvait près de son domicile lorsque « deux individus l’ont bloqué contre un mur » et l’ont traité d'« ami des Arabes ». « Avant de partir, [ils] m’ont déclaré que je ne perdais rien pour attendre. » « Cette agression est inadmissible », dénonce l’élu, qui en « appelle aux autorités de l’État pour que tous les moyens soient mis en œuvre pour que de telles agressions ne se reproduisent pas ».

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Ce n’est pas la première fois que le maire LFI est la cible de menaces. Après le refus de Robert Ménard, maire d’extrême droite de Béziers, de procéder au mariage d’un Algérien en situation irrégulière, l’élu avait critiqué cette décision avant de recevoir une vague de messages haineux. « Après les provocations de cet été par l’extrême droite à mon égard, et notamment les menaces de mort pour lesquelles j’ai déposé plainte, cet incident n’est pas neutre », rappelle René Revol dans son message posté samedi soir.

A la suite du dépôt de sa plainte, une enquête a été ouverte. Elle a été confiée à la sûreté départementale de l’Hérault.

Le précédent de Saint-Brévin

Le maire LFI a toutefois assuré que « cette volonté d’intimidation ne nous fera pas plier dans notre détermination à défendre le droit et la justice, contre le racisme et les violences policières », et qu’il continuerait à défendre « un accueil digne des réfugiés ».

Il n’est pas le premier élu à être pris pour cible par l’extrême droite jusqu’à recevoir des menaces physiques. Le 10 mai dernier, Yannick Morez, maire de Saint-Brévin, avait annoncé sa démission, près de deux mois après l’incendie qui avait touché deux véhicules et la façade de sa maison alors qu’il y dormait avec sa famille. A l’époque, l’extrême droite locale lui reprochait l’installation d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile.