Bretagne : Spectaculaire remorquage d’un cargo qui se rapprochait « dangereusement » des côtes
Sauvetage•Le remorqueur « Abeille Bourbon » a dû prendre en charge l’« Aurora One » imposant navire pour éviter un naufrageC. A.
En Bretagne, le simple fait d’évoquer un cargo à la dérive ravive à chaque fois de douloureux souvenirs. Depuis les terribles marées noires consécutives aux avaries subies par l’Amoco Cadiz en 1978 et l’Erika en 1999, la région est comme traumatisée. A terre, le personnel du Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) Corsen guette sans relâche tout risque d’échouage. Jeudi, ses agents n’ont pas hésité à contacter l’équipage d’un cargo qui semblait à l’arrêt dans le dangereux rail d’Ouessant. D’après la préfecture maritime, le capitaine de l’Aurora One aurait reconnu être « en avarie de propulsion » et dériver vers l’est alors que le navire de 115 m se trouvait à 15 miles nautiques (environ 25 km) au large de l’île d’Ouessant.
Parti de Bayonne à vide pour rejoindre Skagen, en Allemagne, le cargo était à la dérive dans une mer forte balayée par des vents de force 5 et en pleine nuit. Sans propulsion, il « menaçait de se rapprocher dangereusement des côtes en raison de la renverse de marée et des conditions météorologiques ». Le préfet maritime ordonnait alors l’appareillage du remorqueur Abeille Bourbon. Après plusieurs tentatives infructueuses pour résoudre le problème technique, la décision était prise de remorquer l’imposant cargo battant pavillon des îles Marshall et ses 18 membres d’équipage.
Pas une mince affaire dans une mer particulièrement formée. Arrivée sur zone à 8h20 le jeudi matin, l’Abeille Bourbon n’a pu démarrer son remorquage qu’à 16h10. Le convoi est finalement arrivé sain et sauf au port de Brest peu avant minuit.
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