Une loi contre la « shrinkflation » entrera en vigueur « dès novembre », selon Élisabeth Borne
CONSOMMATION•Avec cette réglementation, les industriels seraient contraints d’afficher clairement sur l’emballage quand la quantité du produit a été réduite20 Minutes avec agence
Bientôt la fin de la « shrinkflation » dans les supermarchés français ? Une loi serait en préparation pour interdire cette pratique trompeuse qui consiste à réduire les portions dans un emballage tout en maintenant le produit au même prix, voire en l’augmentant. Ce samedi, la Première ministre Élisabeth Borne a même promis dans Le Parisien que cette réglementation s’appliquerait « dès novembre ».
Le 7 septembre, c’est le ministre de l’Economie Bruno Le Maire qui s’était exprimé sur France Info au sujet de la shrinkflation. « C’est une arnaque, c’est scandaleux ! », avait déclaré le ministre de l’Economie, assurant qu’un texte de loi serait présenté dès octobre. Le but « obliger les industriels à faire figurer de manière très visible la réduction de contenu quand ils gardent le même packaging ».
Tous en guerre contre la « shrinkflation »
L’information a donc été confirmée par Matignon, qui assure que l’application de la future loi surviendra rapidement. « Dès novembre, tous les produits concernés par des changements de quantité devront le signaler sur les étiquettes pour ne plus tromper le consommateur », a déclaré Élisabeth Borne, qualifiant le procédé de « choquant ». Ce lundi, Bruno Le Maire a quant à lui plutôt évoqué « début 2024 » pour l’application du texte lors de son passage dans « Télématin », sur France 2.
En vogue depuis plusieurs mois chez les industriels de l’agroalimentaire, la shrinkflation a été dénoncée par plusieurs associations de consommateurs. De nombreuses enseignes ont récemment été épinglées pour cette pratique et le PDG du groupe Carrefour, Alexandre Bompard, est également entré en lutte contre ce procédé mensonger.
Sur BFM Business le 3 septembre, le PDG a jugé que ce procédé était le « comble du cynisme » et a accusé certaines marques d’y avoir eu recours. Depuis, les magasins Carrefour contraindraient déjà les industriels à faire apparaître distinctement quand la quantité de contenu a été réduite tout en gardant le même emballage.