optimisation patronaleChez Leclerc, des méthodes de recrutement illégales dénoncées

Chez Leclerc, des méthodes de recrutement illégales dénoncées dans « Complément d’enquête »

optimisation patronaleUn extrait de l’émission diffusée jeudi soir montre comment une des journalistes se fait recruter par un des hypermarchés de la chaîne de grande distribution
Cécile De Sèze

C.d.S

Drôles de pratiques de recrutement chez Leclerc. Une enquête de l’émission de France 2 Complément d’enquête révèle des manières illégales d’embauche, selon toute vraisemblance. Un extrait de l’épisode qui sera diffusé jeudi soir montre comment une des journalistes se fait recruter par un des hypermarchés de la chaîne de grande distribution. Elle est contrainte de signer, en même temps que son contrat, une future lettre de démission à la date du 16 septembre. Il lui est précisé par une responsable des caisses du magasin en question qu’il ne fait pas d’embauches en contrats courts comme des CDD, seulement en CDI.

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La démission, un avantage pour l’employeur

Car « un CDD est taxé de façon très importante pour l’employeur » , lui explique le directeur du magasin filmé en caméra cachée, admettant que « ce n’est pas normal ». Parallèlement, cette manière d’être embauchée est moins avantageuse pour le salarié qui ne touchera pas d’indemnité de précarité à la fin de son contrat, ni chômage.

« À la fin de son préavis de démission, le salarié ne perçoit pas d’indemnité de rupture », stipule en effet le site service-public.fr. Le directeur du magasin Leclerc argumente néanmoins que la future salariée va « toucher sur un contrat de 35 heures deux jours et demi par mois » de congés payés. Sur la question des indemnités chômage, le patron botte en touche affirmant qu’il ne sait pas si les droits de la salariée démissionnaire seront toujours valables, ce qui n’est pas le cas lors d’une démission. « Je n’ai jamais été au chômage, je ne sais pas du tout comment ça fonctionne », justifie-t-il.