Corse : Gérald Darmanin sur l’île pour préparer la venue de Macron « fin septembre »
ECLAIREUR•Emmanuel Macron doit venir pour les commémorations des 80 ans de la libération de la Corse, il s’exprimera alors sur la possible réforme constitutionnelle20 Minutes avec AFP
La confirmation est venue de Gérald Darmanin : Emmanuel Macron va venir très prochainement sur l’île de Beauté. Arrivé mercredi pour deux jours en Corse, le ministre de l’Intérieur a en effet déclaré aux élus locaux qu’il « prépare le déplacement du président de la République qui viendra à la fin du mois de septembre ».
Sept mois après sa dernière visite, Gérald Darmanin s’est entretenu 30 minutes avec le président autonomiste de l’exécutif Gilles Simeoni avant de participer, à Ajaccio, à une assemblée générale des maires de l’île. Emmanuel Macron doit venir pour les commémorations des 80 ans de la libération de la Corse et il « aura l’occasion de s’exprimer devant vous, devant les Corses, sur les conclusions peut-être provisoires d’une année de discussions institutionnelles », leur a-t-il précisé.
Les deux lignes rouges de Macron
Fin février, lors de la reprise des discussions sur l’avenir institutionnel de l’île, à l’arrêt depuis six mois, le chef de l’Etat avait répété être prêt à inscrire d’éventuelles évolutions dans son projet de réforme constitutionnelle, à charge pour les élus corses et le ministère de l’Intérieur de lui présenter une proposition avant le 14 juillet.
« S’il y a évolution institutionnelle, ça n’est pas pour se faire plaisir », « c’est parce que nous considérerions collectivement que sans ça, nous ne pouvons pas améliorer la vie des Corses », a insisté Gérald Darmanin mercredi, précisant que l’évolution pourrait aller « jusqu’à la fabrication de la norme, ce que certains appellent autonomie ». Mais il a également rappelé les deux lignes rouges du président : « la Corse dans la République et pas deux catégories de citoyens sur le territoire national mais entre ces deux lignes, il y a une immense possibilité ».
Répondant aux élus qui souhaitaient parler du quotidien, le ministre a assuré que ce qui l’intéressait « à côté de l’autonomie législative, politique qui reste encore à discuter », « c’est l’autonomie agricole, c’est l’autonomie énergétique, c’est éviter d’envoyer ses déchets dans d’autres pays ».
« Nous vivons un moment que nous savons particulier, un moment important et certainement décisif », a pour sa part déclaré Gilles Simeoni, assurant que « les uns et les autres » ont fait « les efforts indispensables pour que la paix, qui est précieuse, soit enracinée ». Celui-ci aura d’ailleurs l’occasion de le redire ce jeudi matin au ministre. Gérald Darmanin doit en effet prendre le petit-déjeuner avec le maire d’Ajaccio, Stéphane Sbraggia avant de retrouver le président autonomiste de l’exécutif à 9h30 pour un second entretien.