policeCréation d’une « unité d’investigation » contre le trafic de drogue

Pour lutter contre le trafic de drogue, une nouvelle « unité d’investigation » calquée sur la CRS 8

police« Avec des chiens, des enquêteurs spécialisés dans le blanchiment, des moyens technologiques, ces enquêteurs viendront en appui des services locaux pour mener des opérations d’envergure »
20 Minutes avec AFP

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Conquis par la CRS 8 envoyée à Marseille ou Nîmes, le ministre de l’Intérieur semble vouloir pérenniser l’expérimentation. Gérald Darmanin a annoncé vendredi la création d’une « unité d’investigation nationale » sur « le modèle de la CRS 8 », cette unité spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines, pour combattre le trafic de drogue, ce qu’il a comparé à « la bataille de Stalingrad ».

Dans une interview au Parisien, le ministre de l’Intérieur estime qu’il faut « être beaucoup plus offensifs dans le domaine de l’investigation, sur les enquêtes, malgré le travail incroyable des services d’investigation ». « Il faut contenir la pieuvre. C’est la bataille de Stalingrad », s’est-il exclamé. Mais Gérald Darmanin ne donne aucune indication sur la manière dont cette unité fonctionnera, sur la façon dont son action s’articulera avec l’Ofast, l’office dédié à la lutte contre le trafic de drogue, qui a lui déjà une compétence nationale et dispose d’antennes locales.

Une centaine d’effectifs

La nouvelle unité, composée « d’une centaine d’effectifs mêlant policiers et gendarmes », sera opérationnelle dans « les prochaines semaines », a-t-on précisé dans l’entourage de Gérald Darmanin. Il s’agit, a-t-on expliqué, de pouvoir projeter durant plusieurs semaines ces enquêteurs dans une ville, un endroit, où le trafic est prégnant, comme le gouvernement le fait avec la CRS 8 pour « nettoyer les points de deal » comme à Nîmes, récemment.

« Avec des chiens, des enquêteurs spécialisés dans le blanchiment, des moyens technologiques, ces enquêteurs viendront en appui des services locaux pour mener des opérations d’envergure, soit en réaction soit en prévention », fait valoir le ministre dans Le Parisien. « C’est aller au-delà, insiste-t-il, du nettoyage d’un point de deal car il s’agit là de démanteler des réseaux et de définir des cibles ». « Notre enjeu, dit-il, c’est de poursuivre le renforcement de la filière judiciaire pour agir en profondeur et mettre ces criminels hors d’état de nuire durablement ».