Pays-de-la-Loire : La suppression de trains TER, faute de rames disponibles, passe mal
TRANSPORTS•Le réseau fonctionnera en mode dégradé sur plusieurs lignes importantes, à partir de lundi. De quoi susciter la colère du conseil régionalJulie Urbach
«En raison de la disponibilité réduite de matériels roulants, un plan de transport adapté exceptionnel s’appliquera à partir du lundi 4 septembre 2023 et jusqu’à nouvel avis ». Ce court message, posté jeudi sur le compte X (Twitter) des TER Pays-de-la-Loire, provoque la polémique avant une probable pagaille pour les 2.000 usagers du réseau Aléop concernés.
Selon le conseil régional, 17 trains vont en effet être supprimés (ou remplacés par des cars) à partir de la rentrée sur d’importantes lignes, telles que Nantes-Ancenis, Nantes-Pornic et Angers-Laval. « Une situation qui devrait perdurer jusqu’en octobre et que le transporteur explique par une immobilisation de rames », déplore le conseil régional dans un communiqué. Des perturbations « liées à la recrudescence des heurts d’animaux, des tensions sur les effectifs de techniciens et des indisponibilités des centres de maintenance limitrophes pour intervenir sur les rames endommagées ».
Situation « inacceptable »
Mais alors que le conseil régional juge cette situation « inacceptable », l’opposition l’accuse d’en être responsable. « Cette annonce à trois jours de la rentrée est révélatrice d’une majorité régionale qui refuse de donner la priorité au train et aux alternatives à la voiture individuelle », estiment les élus du groupe L’Ecologie ensemble.
La présidente de la région, Christelle Morançais (ex-LR), annonce qu’elle s’entretiendra avec le directeur général de SNCF voyageurs pour lui exprimer son « fort mécontentement ». La SNCF, qui confirme que cinq lignes seront perturbées, espère un retour à la normale entre le 16 septembre et le 15 novembre. « Les modalités de dédommagement financier sont en cours d’étude », précise-t-elle.