Hérault : Un homme meurt malgré trois appels au 15, sa famille veut qu'« une faute » soit reconnue
SECOURS•L’homme est décédé d’un infarctus au Cap d’Agde, au mois de juin dernierN.B.
L'essentiel
- Un homme est mort d’un infarctus, le 6 juin, au Cap d’Agde. Sa famille met en cause les services de secours, qui ne seraient intervenus qu’au troisième appel.
- « Ils ont pris nos appels à la légère », déplore l’une de ses filles, sur RMC.
- De son côté, le CHU de Montpellier, en charge du Samu, dit être au courant des faits, et avoir lancé une enquête interne pour comprendre ce qu’il s’est passé.
Un homme est mort d’un infarctus, le 6 juin dernier, au Cap d’Agde (Hérault). Ses filles, interrogées par RMC ce jeudi matin, mettent en cause les services de secours, qui ne seraient intervenus qu’au troisième appel au 15 de leur oncle et de leur mère, assurent-elles. Soit environ deux heures après que les proches de la victime ont contacté le Samu.
« Ils ont pris nos appels à la légère, témoigne l’une de ses filles, dans l’émission Apolline Matin. Ils ont encore répété qu’ils n’avaient qu’une ambulance pour le secteur. (…) Il ne pouvait plus se lever, il transpirait énormément et à la fin, il ne pouvait plus parler. »
« Il aurait fallu qu’on mente ? »
Selon les filles de la victime, on aurait demandé à ses proches « d’emmener le patient par leurs propres moyens aux urgences de Béziers, à 28 km », lors des deux premiers coups de fil aux secours. « Mais il est déjà dans un état de faiblesse assez préoccupant. »
Les secours ont fini par arriver. Mais trop tard. Il est décédé 5 à 10 minutes avant, déplore l’une de ses filles. « Qu’est-ce qu’il aurait fallu qu’on dise ? Il aurait fallu qu’on mente pour faire venir quelqu’un ? Ce qu’on aimerait, c’est que ce soit reconnu qu’il y a eu une faute, peut-être que ça fera bouger les choses. » Pour l’instant, la famille n’a pas déposé plainte.
Sollicité par 20 Minutes, les services du CHU de Montpellier, en charge du Samu, indiquent qu’une enquête interne a été ouverte, pour tenter de comprendre ce qu’il s’est passé. « La direction générale est parfaitement au courant des faits, et comme pour tout cas de cet ordre-là, l’établissement (…) est en train d’investiguer », apprend-on, au CHU.