L’Haÿ-les-Roses : « C’est très dur d’imaginer que les auteurs courent toujours », lâche le maire Vincent Jeanbrun
témoignage•Dans un entretien accordé au « Parisien », le maire (LR) Vincent Jeanbrun, se livre près de deux mois après l’attaque à la voiture-bélier contre son domicileR.C.
Il y a un peu moins de deux mois, dans la nuit du samedi 1er juillet au 2 juillet, 12 personnes étaient interpellées pour avoir attaqué le domicile de Vincent Jeanbrun, le maire de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne). Cette nuit-là, des individus à bord d’une voiture-bélier forçaient l’entrée du pavillon, alors que l’élu était absent. Sa femme et ses deux enfants étaient, eux, présents. Tous ont pu quitter la maison alors que celle-ci était visée par des mortiers d’artifice. La conjointe du maire avait fini à l’hôpital car elle s’était blessée au tibia dans sa fuite.
Vincent Jeanbrun a accordé une interview au Parisien ce lundi et explique qu’il faut « ne pas laisser la peur gagner ». Ce sont les mots prononcés par son épouse sur un lit d’hôpital, peu de temps après la nuit tragique. Le maire raconte également avoir rendu visite à son épouse dès le lendemain. « Un mot et j’arrête tout » lui aurait-il dit, ce à quoi elle aurait répondu : « je ne suis pas une victime. » Les 12 individus interpellés ont été relâchés sans être poursuivis. « C’est très dur pour moi et pour les miens d’imaginer que les auteurs de ces faits courent toujours », explique l’élu.
Accélérer la rénovation urbaine à L’Haÿ-les-Roses
« J’ai la conviction qu’il faut casser les ghettos pour recréer des quartiers où il fait bon vivre, où il y a de la mixité, clé absolue de la reconquête républicaine. », estime enfin Vincent Jeanbrun, qui a lui-même habité dans les HLM de L’Haÿ-les-Roses. Dans sa commune, l’élu explique souhaiter mettre en place des mesures pour accélérer la rénovation urbaine, en détruisant des bâtiments : « L’objectif est de ramener de la mixité sociale, de recréer des zones de droit. »
Et de finir l’interview en rendant hommage aux policiers municipaux de L’Haÿ-les-Roses : « Ils sont compétents, parfaitement formés et totalement contrôlés. Mais ils n’ont pas le droit d’ouvrir un coffre de voiture, de procéder à une palpation. Cela ne coûte rien de leur donner ces prérogatives, mais cela changerait leur métier. »
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