éco contributionTaxer les sociétés d’autoroutes n’aura « aucun impact » sur les péages

La nouvelle taxe sur les autoroutes ne se sentira pas au péage, assure Clément Beaune

éco contributionUne éventuelle taxe supplémentaire sur les concessionnaires d’autoroutes pourrait être présentée dans le cadre du budget 2024
20 Minutes avec AFP

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Pas de panique. Même si le gouvernement prévoit de taxer davantage les sociétés d’autoroutes, les automobilistes ne devraient pas être impactés au passage au péage. « Les péages sont prévus par des contrats de long terme » entre les sociétés et l’Etat et « s’il y a une taxe, ça n’a aucun impact sur les péages » et permettra de « préserver le pouvoir d’achat » des automobilistes, a rappelé le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune. « Ce n’est pas une bonne intention ou une déclaration en l’air, c’est juridiquement prévu comme ça », a-t-il souligné.

Une éventuelle taxe supplémentaire sur les concessionnaires d’autoroutes pourrait être présentée dans le cadre du budget 2024 pour financer la transition écologique et notamment les investissements dans l’infrastructure ferroviaire, a expliqué sur France Info le ministre, qui s’était par le passé dit favorable à une telle mesure.

Même idée pour les avions

Clément Beaune a également confirmé des « discussions » similaires concernant une taxe supplémentaire des billets d’avion. Cette mesure pourrait également figurer dans le budget 2024, présenté fin septembre, et qui sera « consacré à la réduction de la dette et du déficit, à une politique d’emploi et de croissance et à la transition écologique », selon le ministre. « Je suis favorable » à l’idée de renforcer l’actuelle « éco contribution » sur les vols, et ce « pas pour le principe de faire payer plus mais pour financer des investissements dans la transition écologique », a indiqué Clément Beaune.

« L’idée c’est évidemment que ces taxations soient différenciées en fonction du pouvoir d’achat des passagers et en fonction de la distance et donc de l’impact écologique », a ajouté le ministre, évoquant « un grand vol international en première classe » d’un côté et « un petit vol qu’on fait une fois par an pour les vacances pour aller voir la famille pas trop loin » de l’autre. « Il faut que le billet d’avion soit parfois un peu plus cher pour refléter son coût environnemental, a-t-il expliqué. Pas pour dégrader le pouvoir d’achat, mais pour financier l’investissement notamment dans le ferroviaire et permettre des billets de train moins chers. »