Le coût de la vie étudiante va augmenter de plus de 6 % à la rentrée, selon l’Unef
INFLATION•L’Unef demande la mise en place de plusieurs mesures pour aider les étudiants à faire face20 Minutes avec agence
Des chiffres inquiétants ont été dévoilés par l’Unef ce lundi. Dans un rapport, le syndicat étudiant affirme que le coût de la vie étudiante va augmenter d’une manière importante pour l’année universitaire 2023-2024, rapporte le HuffPost.
La hausse serait en effet de 6,47 % par rapport à 2022, soit environ 50 euros supplémentaires à débourser chaque mois. « [Les étudiants] vont devoir faire des choix entre des dépenses essentielles et se restreindre sur tout un tas de besoins primaires », résume l’Unef dans son rapport.
Alimentation, énergie et loyer
Cette hausse est due à l’inflation qui touche plusieurs secteurs, comme l’alimentation et l’énergie, où les hausses respectives sont estimées à 14,3 et 10,1 %. Le loyer continue de peser lourd dans le budget des jeunes. Si le Crous a gelé les prix dans ses résidences, les charges vont tout de même augmenter de 3 à 4 %, selon l’Unef.
A ces dépenses s’ajoutent l’augmentation du coût des transports pour les étudiants non-boursiers mais aussi la hausse des frais de santé. En conséquence, l’Unef demande « la mise en place de l’encadrement des loyers dans l’ensemble des villes universitaires » et « une meilleure critérisation des APL ».
La précarité étudiante en hausse
Cet état des lieux fait par le syndicat étudiant pour l’année à venir est contesté par les Jeunes avec Macron. L’organisation parle même d’une « manipulation des chiffres » dans le rapport, et rappelle qu’avec la hausse des APL en réponse à l’inflation, le coût de la rentrée serait « seulement » en hausse de 3,6 %.
En mars, le gouvernement a revalorisé les bourses étudiantes qui sont passées de 37 à 127 euros par mois. Trop peu pour l’Unef, qui demande la création d’une allocation d’autonomie, la construction de nouveaux logements Crous et la gratuité des transports en commun pour les jeunes. Le syndicat rappelle que la précarité étudiante a « augmenté de 25,51 % depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir en 2017 ».