Dans le Bordelais, des vendanges incertaines à cause de la maladie du mildiou
parasite•En Champagne et en Bourgogne, en revanche, le potentiel de production est attendu au-dessus de la moyenne 2018-202220 Minutes avec AFP
Il est encore tôt pour prévoir les récoltes des vendanges 2023. Les tout premiers coups de sécateur viennent à peine d’être donnés - la semaine dernière dans des vignes de Fitou, dans le sud de la France - et la vendange s’étale jusqu’au début de l’automne. Mais de premières estimations publiées mardi par les services du ministère de l’Agriculture prévoient une récolte « au niveau de la moyenne » des dernières années.
« La production viticole se situerait en 2023 entre 44 et 47 millions d’hectolitres, au niveau de la moyenne » des années 2018 à 2022, rapporte le service statistique du ministère, Agreste. Mais ces prévisions de récolte « sont provisoires au regard de l’incertitude entourant les conséquences des attaques de mildiou dans les vignobles du Bordelais et du Sud-Ouest », précise Agreste.
En dehors du Sud-Ouest et du Languedoc-Roussillon, où « sévit une sécheresse persistante », « la situation dans les autres vignobles reste globalement favorable, les sols ayant été rechargés en eau dans la plupart des bassins », selon la note de conjoncture. La France avait produit plus de 46 millions d’hectolitres de vin en 2022 en dépit de la sécheresse exceptionnelle de l’été.
Des maladies favorisées par la météo du printemps
Cette année, la situation est particulièrement tendue dans le Bordelais, déjà confronté à une crise de surproduction. Des « précipitations fréquentes associées à des températures élevées » au printemps ont favorisé le développement du mildiou, un parasite mi-algue mi-champignon. Les feuilles se couvrent de taches et flétrissent, les grappes se dessèchent jusqu’à se momifier et tomber au sol.
Outre le mildiou, d’autres maladies de la vigne (oïdium, botrytis) « occasionnent des pertes importantes pouvant atteindre jusqu’à 30 % en moyenne » dans les bassins de production du Sud-Ouest.
La vendange se présente bien mieux en Champagne, où « les grappes sont bien fournies » et les maladies « contenues ». Dans cette région, comme en Bourgogne, le potentiel de production est attendu au-dessus de la moyenne 2018-2022.
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