L’association Robin des Bois les a surnommées « les pestiférées d’Ouessant. » Depuis plusieurs années, un troupeau d’environ 150 chèvres sauvages ont en effet pris leurs quartiers sur la petite île bretonne, plus connue pour ses moutons noirs. Mais la cohabitation avec les habitants a vite tourné au vinaigre, les chèvres étant accusées d’envahir les jardins et de grignoter la végétation.

Face à cette situation devenue ingérable, la décision a donc été prise de les déporter sur le continent. Mercredi, un premier convoi a ainsi quitté l’île pour rejoindre un élevage situé dans les Monts-d’Arrée (Finistère). Le transfert par camion bétaillère puis par bateau a toutefois tourné au drame selon Robin des Bois, qui a recensé « plusieurs chèvres mortes par étouffement » à leur arrivée.

L’association Robin des Bois pourrait porter plainte

« Les chèvres ont été transportées avec moins de précautions que des marchandises », déplore l’association, qui se réserve le droit de porter plainte. « Il reste encore plusieurs dizaines de chèvres sur l’île d’Ouessant, poursuit-elle. Il est indispensable qu’une pause soit déclarée dans leur transfert et qu’une large concertation soit déployée pour assurer leur avenir. » Contacté par plusieurs médias locaux, le maire d’Ouessant a indiqué ne pas avoir été informé du décès des animaux.

La compagnie maritime Penn Ar Bed qui a assuré le transfert de la bétaillère de l’île vers le continent assure de son côté qu’elle n’est en rien responsable dans cette affaire. « Nous ne connaissions pas le nombre d’animaux qui se trouvaient à l’intérieur (…) ni depuis combien de temps les animaux se trouvaient à l’intérieur », s’est défendue la direction dans les colonnes de Ouest-France.