propositionLes locations Airbnb bientôt limitées à 60 jours par an ?

Airbnb : Avant les JO de Paris 2024, les locations bientôt limitées à 60 jours par an ?

propositionDeux députés demandent que le plafond des nuitées autorisées soit réduit de moitié
20 Minutes avec agence

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A un an des Jeux olympiques de Paris, les règles sur les locations touristiques pourraient changer. C’est ce que souhaitent les députés Stéphane Mazars (Renaissance) et Stéphane Peu (PCF) qui ont remis ce mercredi à l’Assemblée leur rapport au sujet des retombées attendues des JO sur le tissu économique et associatif local, rapporte Le Parisien.

Durant la période olympique et paralympique, ce sont 15,9 millions de visiteurs qui vont séjourner dans la capitale selon une note de l’Office de tourisme et des congrès de Paris. Une aubaine pour ceux qui proposent un logement.

Imposer une « concurrence loyale et non faussée »

Pour les rapporteurs c’est le bon moment pour réguler la prolifération de ces meublés touristiques. Objectif ? « Améliorer l’encadrement de ce type de location », sans réduire les capacités d’hébergement, avec le souci d’imposer une « concurrence loyale et non faussée » avec les hôtels classiques, précise à nos confrères Stéphane Peu. Il s’agit également de combattre « l’effet d’aubaine pour ceux qui en font une véritable activité économique », soustrayant leur logement au marché de la location classique qui est tendu, ajoute Stéphane Mazars.

C’est ainsi que les deux rapporteurs proposent de diviser par deux le nombre de nuitées autorisées au cours d’une même année civile. Elles passeraient de 120 à 60. Stéphane Mazars et Stéphane Peu mettent en avant les mesures mises en place à Londres ou Amsterdam, où le plafond des nuitées autorisées a été réduit.

130.000 logements en location pendant les JO

Les auteurs précisent que leur volonté « n’est pas d’écarter par principe la solution que peuvent constituer Airbnb et les locations de meublés touristiques de façon plus générale ». Durant les JO, Airbnb devrait proposer environ 130.000 logements, susceptibles d’accueillir 560.000 touristes selon une étude Deloitte réalisée pour la plateforme. Une activité qui va générer 15 millions d’euros de taxes de séjour pour Paris et les villes aux alentours.



La plateforme a commenté cette mesure : « Airbnb va permettre aux familles françaises de bénéficier directement de cet événement majeur en complétant leurs revenus. Baisser le nombre de jours autorisés pour la location d’une résidence principale revient à affecter le pouvoir d’achat de ces familles en cette période d’inflation, sans pour autant avoir un impact sur l’offre de logement disponible. » Un hôte en France a gagné un revenu médian de 3.900 euros en 2022 (5.900 euros à Paris), selon une étude citée par Airbnb.