Mort de Nahel : Le policier nie devant l’IGPN avoir dit « tu vas prendre une balle dans la tête »
négation•Florian M. précise qu’il en était à « son neuvième jour de travail consécutif »20 Minutes avec AFP
«Tu vas prendre une balle dans la tête. » La phrase, entendue avant le tir mortel sur Nahel dans une vidéo d’un témoin, avait contribué à enflammer les réseaux sociaux. Le policier auteur du tir a contesté, devant l’IGPN, l’avoir prononcée, selon Le Parisien qui s’est procuré un compte rendu des déclarations de l’agent. Lors de son audition par l’Inspection générale de la police nationale, Florian M., 38 ans, a assuré avoir hurlé à Nahel de couper le contact et confirme avoir à plusieurs reprises frappé le pare-brise de la voiture « afin d’attirer l’attention du conducteur », relate le Parisien, citant les mots du policier.
Après étude d’une vidéo filmée par un témoin et largement diffusée sur les réseaux sociaux, l’IGPN explique entendre Florian M. crier « Coupe, coupe », parlant ensuite d’une troisième voix « pouvant être attribuée » au collègue de Florian M. qui aurait, elle, bien crié : « Tu vas prendre une balle dans la tête », selon le rapport consulté par le Parisien. De son côté, Florian M. déclare que, le 27 juin, il en est à « son neuvième jour de travail consécutif ».
Les faits selon Florian M.
Avec son collègue, il demande une première fois à Nahel, au volant d’une Mercedes « qui circulait dans la voie de bus », de se ranger pour un contrôle. L’adolescent est reparti « à pleine vitesse », a raconté le policier à l’IGPN, toujours selon Le Parisien. Après avoir rattrapé le véhicule, Florian M. dit s’être mis en position de « tir fichant » pour, selon lui éviter de tirer n’importe où et viser le bas du corps de Nahel au cas où il aurait besoin d’ouvrir le feu, rapporte encore le quotidien. Florian M. a la conviction de voir son collègue passer « le haut du corps dans l’habitacle » et se sent « acculé », coincé entre le véhicule Mercedes et un muret situé dans son dos.
Il a justifié son tir, le premier et unique coup de feu de sa carrière, au prétexte qu’il pensait que son collègue avait toujours le corps dans l’habitacle du véhicule et dit avoir craint que l’adolescent « ne l’embarque » dans sa fuite. Ce collègue, également interrogé, a dit qu’il n’avait « que son bras » dans la voiture, écrit Le Parisien. Le deuxième agent ne se prononce pas sur la légalité du tir de son collègue, ne l’ayant pas vu agir puisque son attention était concentrée sur Nahel, rapporte Le Parisien.