Violences policièresL’IGPN et l’IGGN saisies de dix enquêtes visant les forces de l’ordre

Emeutes après la mort de Nahel : Dix enquêtes au sein de l’IGPN et l’IGGN sur les agissements des forces de l’ordre

Violences policièresAu moins un homme est dans le coma en Meurthe-et-Moselle et un autre a été tué à Marseille, en marge d’opérations antiémeutes ces dernières nuits
20 Minutes avec AFP

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Le maintien de l’ordre dans le collimateur des autorités. Alors que des critiques sur les violences policières françaises ont déjà été formulées lors de la mobilisation contre la réforme des retraites et préoccupent l’ONU et l’Europe, deux nouvelles affaires mettent à nouveau en cause les forces de l’ordre.

Dans la nuit de samedi à dimanche, un homme de 27 ans est mort à Marseille, vraisemblablement victime d’un tir de projectile de « type flash-ball », selon le parquet. En Meurthe-et-Moselle, c’est un autre jeune homme qui a été gravement blessé à la tête vendredi lors d’une intervention du Raid, alors qu’il allait « se ravitailler à la pompe à essence », selon sa famille.

La loi de février 2017

Dans les deux cas, l’IGNP a ouvert une enquête. Auditionné par la commission des lois du Sénat, Gérald Darmanin a même reconnu d’autres affaires, tout en minimisant les faits. « Il n’y a que dix saisies de l’IGPN ou l’IGGN », a déclaré sans plus de détail le ministre de l’Intérieur.

Lors de son audition, le ministre de l’Intérieur a écarté tout changement de la loi de février 2017 qui assouplit, à certains égards, les conditions légales de l’ouverture du feu par les policiers, notamment dans le cadre des refus d’obtempérer. « Ce n’est pas parce qu’un policier ne respecte pas la loi qu’il faut changer cette loi », a argué Gérald Darmanin. « Ce policier, qui a droit à la présomption d’innocence, n’a manifestement pas respecté la loi de 2017 ».



Depuis le début des violences le 27 juin, il y a eu 3.651 arrestations, dont 1.366 à Paris et en proche banlieue, selon des chiffres du ministère de l’Intérieur arrêtés mercredi à 6h30. Selon une source parlementaire le ministre de l’Intérieur sera également auditionné par la commission des lois de l’Assemblée mercredi 12 juillet à 15 heures. Quelques heures plus tôt (dès 9h30) la commission des lois de l’Assemblée questionnera également les chefs de l’IGPN et de l’IGGN, une audition qui avait été planifiée avant la mort de Nahel.