L’Europe lâche 6,3 millions d’euros pour la LGV Montpellier/Perpignan

L’Europe lâche 6,3 millions d’euros pour la LGV Montpellier/Perpignan

occitanieCe serpent de mer, que l’on attend depuis près de trente ans entre l’Hérault et la frontière espagnole, ne devrait pas être bouclé avant (au moins) 2040
Nicolas Bonzom

N.B.

L'essentiel

  • L’Europe a débloqué 6,3 millions d’euros pour le projet de Ligne à grande vitesse entre Montpellier et Perpignan. Cette somme doit permettre de financer les études pour la réalisation du premier tronçon, entre Montpellier et Béziers.
  • La première fois que l’on a évoqué ce projet, c’était… en 1995.
  • Le premier tronçon ferroviaire, entre Montpellier et Béziers, pourrait être mis en service en 2034. Le deuxième, jusqu’à Perpignan, pas avant 2040.

Ça, ça va mettre un peu de beurre dans les épinards à un projet relégué aux calendes grecques. L’Union européenne a débloqué 6,3 millions d’euros pour financer les études de la première phase (jusqu’à Béziers) de la Ligne à grande vitesse (LGV) entre Montpellier (Hérault) et Perpignan (Pyrénées-Orientales). Cette enveloppe représente « 50 % du montant des études 2023-2024 prévues pour la finalisation du programme », se réjouissent l’Etat, la région Occitanie et SNCF Réseau, dans un communiqué commun.

Cette subvention « confirme l’importance » du projet, se félicite Carole Delga (PS), la présidente de la région Occitanie. « Une étape majeure qui permet (…) de poursuivre les études dans le respect du planning », note Catherine Trevet, la directrice de SNCF Réseau Occitanie. Pour le préfet Pierre-André Durand, c’est un projet « essentiel pour la continuité du réseau (…) à grande vitesse entre la France et l’Espagne ».



Un projet estimé à 6 milliards d’euros

Entre Montpellier et Perpignan, il n’y a pas de LGV. Des TGV assurent bien sûr, tous les jours, ce trajet, mais sans mettre la gomme. Et ce projet, estimé à 6 milliards d’euros, est loin d’être nouveau : la toute première fois qu’il a été acté, c’était… en 1995, lors de la signature des accords de Madrid. Le premier tronçon, entre Montpellier et Béziers, pourrait être mis en service en 2034. Le deuxième, jusqu’à Perpignan, pas avant 2040.

La LGV aura de gros avantages, selon ses défenseurs. D’abord, elle soulagera la ligne classique, surchargée, et elle permettra d’y développer des TER. En pariant, aussi, sur le fret, la LGV devrait permettre de supprimer des camions, trop nombreux, sur l’autoroute A9. Elle permettra aussi aux voyageurs de gagner quarante minutes, entre Paris et Perpignan.