Lyon : Les panneaux publicitaires bientôt bannis de la métropole
CLAP de fin•La Métropole de Lyon a adopté ce mardi son premier règlement local de publicité qui entrera en vigueur le 4 juillet. L’objectif : réduire de 60 à 90 % le nombre de panneaux publicitaires d’ici 202620 Minutes avec AFP
« Exit les bâches sur les façades, les vitrines éclairées la nuit, les publicités invasives près des écoles : notre espace public mérite mieux. » Grégory Doucet, le maire de Lyon, s’est félicité ce mardi de la décision de la Métropole de bientôt « mettre fin » à la « pollution visuelle ». La collectivité a adopté le matin même son premier règlement local de la publicité. L’objectif annoncé : réduire de 60 à 90 % le nombre de panneaux publicitaires d’ici 2026 sur le territoire lyonnais.
« Entre 1.200 à 2.200 messages publicitaires sont adressés chaque jour à chaque individu », déplore Bruno Bernard, le président de la Métropole de Lyon.
L’interdiction des bâches publicitaires de chantier
Ce règlement, dont le projet « prend en compte à la fois les attentes des habitants, des communes et des commerçants », entrera en vigueur à partir du 4 juillet. Il prévoit l’extinction obligatoire des enseignes lumineuses à 19 heures pour les zones de faibles activités économiques et à 23 heures pour les zones d’activités économiques plus tardives.
Il interdit également les publicités sur les bâches de chantier, « hors bâches sur Monuments Historiques gérés par l’État », la publicité « privée » autour de plus de 95 % des établissements scolaires ou encore la publicité numérique extérieure et les publicités lumineuses en toiture.
Un projet retoqué par la commission d’enquête publique
« Les publicités et les dispositifs lumineux et numériques en vitrine disposent de deux ans pour être mis en conformité », a par ailleurs précisé la Métropole. Ce délai est porté à six ans pour les enseignes « afin de laisser le temps aux professionnels et commerçants de prendre connaissance du règlement et s’y adapter ».
En discussion depuis de nombreuses années mais voté pour la première fois en décembre 2021, le RLP avait provoqué la grogne de certains entrepreneurs avant d’être retoqué en janvier dernier par la commission d’enquête publique.
Cette dernière avait émis « un avis défavorable » mais a souligné néanmoins que le projet était « conforme aux attentes de la population et aux objectifs initiaux du RLP pour le cadre de vie et l’attractivité métropolitaine », selon la Métropole.