Bordeaux : « Sidération » à l’école catholique Saint-Genès, après la mort du directeur
ENQUETE•La mort du directeur de cette école catholique a été confirmée lundi soir, quelques jours après la mise en examen d’un enseignant du même établissement pour « agressions sexuelles »Mickaël Bosredon
L'essentiel
- La mort du directeur de l’école privée catholique Saint-Genès à Bordeaux, a été confirmée lundi soir par le rectorat de l’académie de Bordeaux. Son corps aurait été retrouvé sur les voies de la ligne de train Arcachon-La-Teste-de-Buch.
- Vendredi, un enseignant de 52 ans de la même école a été mis en examen pour « agressions sexuelles » sur des élèves de CM2.
- « Le directeur, présent depuis vingt-deux ans dans cet établissement, était un personnage important de cette communauté, nous tenons à ce que son image soit respectée », indique à 20 Minutes la directrice des services départementaux de l’Education nationale.
Le décès du directeur de l’école catholique Saint-Genès La Salle, à Bordeaux, a été confirmée lundi soir peu avant 21 heures par le rectorat de l’académie de Bordeaux. Son corps aurait été retrouvé sur la ligne de train entre Arcachon et La Teste-de-Buch. Ce décès survient quelques jours après la mise en examen et le placement en détention provisoire d’un enseignant du même établissement pour agressions sexuelles sur mineur de 15 ans, voyeurisme sur mineur, et détention d’images pédopornographiques. 20 Minutes fait le point sur l’affaire.
Une très grande émotion au sein de l’école Saint-Genès La Salle
« Le choc est immense au sein de la communauté éducative de l’établissement, qui traverse un moment difficile », indique à 20 Minutes Marie-Christine Hébrard, directrice des services départementaux de l’éducation nationale. L’établissement Saint-Genès La Salle comprend d’une part un collège et un lycée, et de l’autre une école, cette dernière accueillant 580 élèves et 26 enseignants. « Ils sont sidérés, et ils ont besoin de se retrouver entre eux, d’échanger, et d’être dans leur intimité, poursuit la directrice des services départementaux. Le directeur, présent depuis vingt-deux ans dans cet établissement, était un personnage important de cette communauté, nous tenons à ce que son image soit respectée. »
Quelle prise en charge a été mise en place au sein de l’établissement ?
Une cellule d’écoute a été mise en place au sein de l’école depuis ce mardi matin 8 heures, « et la direction de l’établissement a laissé aux parents la possibilité de garder leurs enfants pour ceux qui le pouvaient », poursuit la directrice des services départementaux. Pour les autres, les enfants sont accueillis, mais les cours sont pour le moment suspendus. L’ensemble des enseignants « est pris en charge par la cellule médico-psychologique avec des infirmières, des médecins, des assistantes sociales, des personnels formés aux situations de crise et au recueil de la parole, et nous travaillons en lien avec le service d’urgence médico-psychologique de l’hôpital ». L’école restera ouverte jusqu’aux vacances scolaires, programmées cette année le 7 juillet. « Demain mercredi il n’y a pas école ce qui nous permettra de nous organiser sur la cellule médico-psychologique, et de réfléchir à l’accueil des élèves jeudi matin, indique encore Marie-Christine Hébrard. Mais nous resterons autant de temps nécessaire pour accueillir les équipes et l’accueil des élèves. Et toute personne qui souhaite être prise en charge peut l’être au sein de l’établissement. »
Où en est l’enquête ?
Selon les premiers éléments, le corps retrouvé sur les voies lundi en fin d’après-midi, serait bien celui du directeur de l’école Saint-Genès. Une autopsie ce mardi doit permettre de le confirmer. La mort du directeur survient après l’annonce, vendredi, de la mise en examen d’un enseignant du même établissement, pour « agressions sexuelles sur mineur de 15 ans, voyeurisme sur mineur et détention d’images pédopornographiques ». Cet homme de 52 ans est soupçonné d’avoir filmé sous la douche des élèves de CM2 durant une classe découverte sur le bassin d’Arcachon. L’enquête ouverte alors avait permis de mettre la main sur des images à caractère pédopornographiques détenues par le quinquagénaire, qui a été placé en détention provisoire.