Marylise Léon élue secrétaire générale de la CFDT

Syndicat : Marylise Léon succède à Laurent Berger à la tête de la CFDT

PassationL’ex-leader avait annoncé vouloir passer le témoin le 19 avril
20 Minutes avec AFP

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La passation était annoncée depuis plusieurs semaines. A l’issue d’une longue mobilisation contre la réforme des retraites et d’une journée de débats et de discours au Zénith de Paris, l’occasion pour le premier syndicat français de célébrer sa « bonne forme », Marylise Léon a succédé à Laurent Berger à la tête de la CFDT. Âgée de 46 ans, la numéro deux du syndicat a annoncé devant la presse à la mi-journée avoir été élue à l’unanimité du bureau national.

« J’ai beaucoup de chances de prendre la suite de Laurent parce que la maison se porte très bien, elle est cohérente, il y a beaucoup de solidarité interne. Je sais que les travailleurs comptent sur la CFDT », a-t-elle commenté. « On est dans une période ou il y a encore beaucoup d’inquiétude et de colère et il faut qu’on trouve les moyens de continuer d’exprimer cette colère et de trouver des issues positives », a-t-elle ajouté.

Une succession calme et entendue

Marylise Léon est la deuxième femme à prendre la tête de la Confédération, après Nicole Notat, qui l’a dirigée de 1992 à 2002. Elle était depuis 2018 la numéro deux de Laurent Berger, en charge de dossiers stratégiques comme l’assurance-chômage et les relations intersyndicales. Un poste auquel lui succédera Yvan Ricordeau. Sur la ligne, elle incarne une forme de continuité par rapport à Laurent Berger, qui dit avoir convenu avec elle depuis au moins un an et demi de lui transmettre le témoin en juin, même s’il n’en a fait l’annonce officielle et publique que le 19 avril.



« Elle est prête. Elle a eu le temps de composer ses équipes qui sont pour une part les mêmes (…) C’est quelqu’un de bien, qui a du caractère, qui ne va pas se laisser bouffer tous les matins », la décrit-il. Cette succession offre surtout un contraste saisissant avec la tumultueuse succession de Philippe Martinez, lors du 53e Congrès de la CGT en mars : celle qu’il avait choisie pour prendre sa suite, Marie Buisson, a dû affronter la candidature de Céline Verzeletti, et a finalement dû s’effacer devant Sophie Binet, apparue comme une candidature de rassemblement. Après plus d’une décennie derrière les figures historiques de Laurent Berger et Philippe Martinez, les deux principaux syndicats français changent au même moment de visage, en optant tous les deux pour une leader féminine.