AUDITIONSchiappa devant la commission d’enquête du Sénat sur le Fonds Marianne

Fonds Marianne : Marlène Schiappa face à la commission d’enquête du Sénat

AUDITIONAu lendemain de perquisitions chez plusieurs acteurs clés de cette affaire, la secrétaire d’Etat va être entendue à partir de 10 heures par les sénateurs
Fonds Marianne : Marlène Schiappa veut assumer sa responsabilité
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C’est l’heure des explications pour Marlène Schiappa. Devant la commission d’enquête du Sénat, elle va en effet devoir ce mercredi clarifier son rôle dans la gestion controversée du Fonds Marianne qu’elle a lancé pour lutter contre le « séparatisme ».

L’actuelle secrétaire d’Etat à l’Economie sociale et solidaire sera entendue à partir de 10 heures par les sénateurs, au lendemain de perquisitions chez plusieurs acteurs clés de ce dossier et alors que les rumeurs de remaniement gouvernemental s’accélèrent.

Une enquête administrative, une autre du PNF

C’est Marlène Schiappa, alors ministre déléguée à la Citoyenneté, au ministère de l’Intérieur, qui a lancé le 20 avril 2021 ce fonds, initialement doté de 2,5 millions d’euros, six mois après l’assassinat de Samuel Paty. Il visait à financer des associations défendant « les valeurs de la République ». Suite à des informations de presse, fin mars, sur une éventuelle utilisation douteuse des fonds, une enquête administrative (IGA) est lancée, une commission d’enquête parlementaire se met en place et une enquête confiée à un juge d’instruction est ouverte par le Parquet national financier (PNF).

Première conséquence la semaine dernière : Christian Gravel, le patron du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), l’organisme gestionnaire du fonds au sein du ministère de l’Intérieur - sous la coupe de Marlène Schiappa - démissionne. Le rapport de l’IGA est en effet accablant à son égard : il dénonce, entre autres, le « traitement privilégié » par le CIPDR de la principale association bénéficiaire, l’Union des sociétés d’éducation physique et de préparation militaire (USEPPM). Quelque 355.000 euros de dotation devaient lui être octroyés.

Le rapport de l’IGA plutôt en faveur de Marlène Schiappa

Ce mercredi, les sénateurs vont donc tenter d’avoir des éléments pour notamment répondre à deux questions : Marlène Schiappa, est-elle intervenue d’une manière ou d’une autre dans le processus de sélection des 17 associations lauréates ? Et en particulier auprès de l’USEPPM ? Début avril, elle s’était pour sa part vivement défendue de tout manquement. Le rapport de l’IGA, publié il y a une semaine, lui est également plutôt favorable. Celui-ci note que selon les « témoignages », « la ministre déléguée s’est effacée du processus, une fois passé le lancement officiel » du Fonds.