Suicide de Lindsay : L’affaire monte jusqu’au ministère de l’Education nationale
SUICIDE•Le ministre de l’Education doit recevoir, ce lundi après-midi, la famille de Lindsay, 13 ans, qui s’est suicidée en mai, victime de harcèlement scolaire selon la famille20 Minutes avec AFP
Le ministre de l’Education, Pap Ndiaye, doit recevoir ce lundi après-midi la famille de la jeune Lindsay, 13 ans, qui s’est suicidée en mai, victime de harcèlement scolaire selon la famille. Pap Ndiaye avait reconnu, jeudi, que « la mort de Lindsay, son suicide » était « un échec collectif », « une tragédie pour ses proches, pour l’Education nationale et pour le pays, comme pour le suicide de n’importe quel jeune ».
Il avait également assuré suivre « personnellement » le dossier du suicide de la jeune fille. Interrogé sur BFMTV ce jour-là, le ministre avait répondu qu’il n’avait, jusque-là, pas pu entrer en contact avec la famille de l’adolescente.
« Posture de façade » ?
« Nous attendons que le ministre nous montre qu’il a bien pris conscience du degré de gravité de ce drame humain et au-delà, du fléau que constitue le harcèlement scolaire qui gangrène tous les collèges de France », a réagi Me Pierre Debuisson, avocat de la famille de Lindsay, interrogé par l’AFP.
Il espère que cela ne sera pas une « posture de façade ». « Nous souhaitons qu’elle soit accompagnée de mesures concrètes, pragmatiques destinées à enrayer ce phénomène », a-t-il lancé. « L’Etat ne doit pas continuer à rester impuissant et à fermer les yeux », « le déni face à l’ampleur de ce désastre doit cesser », a-t-il ajouté, précisant que la famille s’exprimerait à l’issue du rendez-vous.
Plainte contre Facebook
Trois plaintes ont été déposées contre la direction du collège, l’académie de Lille et les policiers chargés de l’enquête pour « non-assistance à personne en péril », avait détaillé, jeudi, Me Debuisson, lors d’une conférence de presse à Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, où la collégienne était scolarisée.
Une quatrième vise le réseau social Facebook « complètement défaillant » en matière de modération des contenus et de lutte contre « les propos haineux », selon l’avocat, dénonçant la poursuite du harcèlement contre Lindsay, notamment sur Instagram. « Avec d’autres ministères nous allons nous concerter et agir de manière extrêmement ferme à l’égard des réseaux sociaux car au-delà de ce qu’ils peuvent dire, nous savons que leur réaction est trop lente et certainement pas à hauteur de ce que nous attendons de leur part », avait martelé le ministre, jeudi.