High Way to HellLe projet d’autoroute A69 réexaminé par le ministère des Transports ?

Projet d’autoroute A69 : Un réexamen par le ministère des Transports en juin ?

High Way to HellC’est le nouvel épisode de la série sur le projet de l'A69 entre Toulouse et Castres. Après une rencontre avec le ministère des Transports, les opposants ont annoncé la confirmation du réexamen du projet
Lucie Tollon

Lucie Tollon

L'essentiel

  • Alors que le « camping des platanes » s’est réinstallé à Vendine (Haute-Garonne), mercredi, les engins de chantier ont commencé leur œuvre bien que freiné par les opposants.
  • Le Collectif La Voie Est Libre s’est entretenu avec le ministère des Transports jeudi, et a obtenu la confirmation d’un réexamen du projet.
  • En attendant, la construction de l'A69 continue.

C’est encore un nouveau rebondissement dans l’affaire. Le Collectif La Voie Est Libre, qui s’oppose à la construction de l'A69 s’est entretenu avec le cabinet du ministre des Transports, Clément Beaune pour « l’alerter sur les raisons impératives et urgentes de suspendre le chantier de l’autoroute A69 Castres Toulouse. »

« Après avoir déclaré notre indignation sur les incidents de Vendine et la garde à vue illégale de Thomas Brail, nous avons eu confirmation que l'A69 est parmi les projets devant être réexaminés en juin prochain et que les travaux préliminaires engagés sur cette période ne sont pas un obstacle à l’évaluation de sa pertinence », ont expliqué les représentant du collectif. Un mois après avoir expliqué devant l’Assemblée nationale que le projet était déjà lancé, le ministère des Transports serait-il en train de rétropédaler ?

« C’est encore une politique du "en même temps". Le projet n’est pas stoppé mais il va être réexaminé. Il pourra être arrêté plus tard, nous a-t-on expliqué », selon Myriam Joly du collectif, à la sortie de l’entretien.

« Nous sommes prêts à collaborer »

« Nous avons affirmé notre détermination pour obtenir un moratoire stoppant les travaux dans l’attente de la décision de justice sur les recours en annulation des autorisations environnementales. Nous avons rappelé notre demande d’assurer au plus vite la poursuite d’un aménagement concerté d’une RN126 sécurisée confortable et partagée par tous les Tarnais du sud », a ajouté le collectif.

« Nous sommes prêts à collaborer pour étudier toute autre solution alternative dans le cadre d’un véritable projet de territoire d’intérêt public. Nous restons vigilants et, pour continuer le dialogue, poursuit La Voie Est Libre, nous avons sollicité une rencontre directe avec le ministre. »

En attendant le collectif prépare des recours en justice pour rendre illégal ce projet. « Et nous continuons à être sur place et à nous mobiliser », insiste Myriam Joly.

« Un projet légal, légitime, utile », selon ses partisans

Du côté des défenseurs, parmi de nombreux élus et chefs d’entreprise, beaucoup s’agacent de ces mobilisations d’opposants. « Ce projet est signé, légal, légitime, utile et attendu », martelait début avril le sénateur centriste Philippe Folliot. Quant au député Renaissance Jean Terlier, il taclait « une minorité perchée sur des arbres » et demande à son ministre de « retirer ces propos ». Ces défenseurs insistent sur l’utilité d’un tel projet « répondant à un réel besoin ».

Le projet continuera donc un moment de faire des vagues et de faire couler beaucoup d’encres.