Logements étudiants : Vers un programme gouvernemental pour rénover les résidences insalubres
MESURES•Près de 18.000 logements gérés par le CROUS ont déjà été réhabilités depuis 201720 Minutes avec agence
Le gouvernement souhaite présenter entre 20 et 30 mesures destinées à la jeunesse, d’ici à la fin du mois d’avril. Les dispositifs concernés pourraient faire l’objet d’un rapport remis fin juin à la ministre de l’Enseignement supérieur. L’un des programmes dont la mise en place est la plus probable est la rénovation des logements insalubres des Centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (Crous), a indiqué un responsable cité par Les Echos.
200 millions d’euros pourraient être investis pour « mettre fin aux situations d’indignité totale d’ici à la fin du quinquennat », ont précisé plusieurs sources. Un rapport à ce sujet est en cours d’élaboration par l’ex-député Richard Lioger. Plusieurs cas impressionnants de logements étudiants insalubres ont en effet été rapportés par les occupants ces dernières années, comme dans les résidences La Pacaterie à Orsay (Essonne) ou Beaune à Dijon (Côte-d’Or).
Des logements insalubres peu nombreux mais visibles
Pourtant, selon Dominique Marchand, présidente du Centre national des œuvres universitaires et scolaires (CNOUS), ces situations seraient minoritaires. « Sur un parc de 176.000 logements, il nous en reste 8.800 à réhabiliter, c’est moins de 5 % du parc », a-t-elle affirmé. « Très peu sont insalubres », a expliqué la dirigeante. Le travail de réhabilitation a déjà commencé il y a plusieurs années, avec 18.000 logements CROUS rénovés depuis 2017 et 253 millions d’euros investis à travers le plan France Relance.
« Même si la part de logements insalubres est négligeable, l’impact médiatique de ceux qui sont concernés est catastrophique », a toutefois analysé un expert du monde universitaire interrogé par nos confrères. Il ne manquerait actuellement au CNOUS que 180 millions d’euros pour finir de réhabiliter les logements concernés. En parallèle, le CNOUS envisage aussi des travaux au titre de la rénovation énergétique.
Interrogée sur cette question, Apolline Dumar, en charge des questions de logement à la Fage, première organisation étudiante, a salué les engagements du CNOUS. Elle a néanmoins pointé du doigt les « effets d’annonce des précédents quinquennats » et les plans de construction, de 40.000 puis 60.000 logements étudiants qui n’ont « pas été tenus ». Cet état de fait avait été reconnu par Emmanuel Macron en janvier dernier.