CRITIQUESEn Espagne, le bébé d’une actrice de 68 ans né par GPA fait débat

GPA : Le bébé d’une célèbre actrice espagnole de 68 ans fait débat

CRITIQUESLa star Ana Obregón a été photographiée à la sortie d’un hôpital de Miami (Etats-Unis) avec son bébé dans les bras
20 Minutes avec agences

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«Cela s’appelle un ventre à louer », a estimé au sujet de la gestation pour autrui (GPA) Pilar Alegría, ministre espagnole de l’Education et porte-parole du Parti socialiste du Premier ministre Pedro Sanchez. Sur le même sujet, la ministre de l’Egalité Irene Montero, de la formation Podemos, a quant à elle dénoncé « une pratique qui n’est pas légale en Espagne, qui est reconnue légalement comme une forme de violence contre les femmes ».


Les deux femmes réagissaient à une nouvelle qui a beaucoup fait réagir en Espagne. A 68 ans, l’actrice et vedette de télévision Ana Obregón a fait la une du magazine people Hola ce mercredi avec un cliché la montrant sortir d’un hôpital de Miami (Etats-Unis) avec son bébé. Il s’agit d’une petite fille née par GPA. « Une lumière pleine d’amour est arrivée dans mon obscurité. Je ne serai plus jamais seule », a écrit la star sur Instagram.


La gauche espagnole remontée


Le fils d’Ana Obregón était décédé en 2020 à l’âge de 27 ans des suites d’un cancer. Le gouvernement de gauche du pays a mis en avant son féminisme et critiqué ce recours à la GPA. « N’oublions pas la réalité de ces femmes précaires (qui portent un bébé pour quelqu’un d’autre), en situation de risque de pauvreté », a commenté Irene Montero. Les représentants de la droite se sont de leur côté montrés moins catégoriques.

Cuca Gamarra, numéro deux du Parti populaire (PP), a appelé de ses vœux « des débats profonds et sereins car cela touche à de nombreuses questions morales, éthiques, religieuses ». Une loi adoptée en février en Espagne interdit non seulement la GPA mais aussi la promotion de la pratique par des agences spécialisées. Le texte la considère comme une des « manifestations de la violence à l’égard des femmes ».