Grippe aviaire : Les éleveurs des Pays-de-la-Loire vont pouvoir faire revenir des volailles
CRISE•Constatant une « amélioration » de la situation sanitaire en région Pays-de-la-Loire, le ministère de l’Agriculture autorise les professionnels à repeupler progressivement leurs élevages
Frédéric Brenon
Une bouffée d’oxygène pour les éleveurs de volailles. La stabilisation de l’épidémie de grippe aviaire sur une grande partie du territoire français ouvre la porte à une stratégie de repeuplement progressif dans les exploitations, annonce ce mardi le ministère de l’Agriculture. Ce sera d’abord le cas en Pays-de-la-Loire, région durement touchée ces derniers mois, où une « amélioration de la situation sanitaire » est désormais constatée. Le dispositif, concerté avec les interprofessions, débutera ces « prochains jours ».
Il concernera, pour commencer, les élevages de canards et oies situés dans zones les « moins denses » en palmipèdes. « Les remises en place de palmipèdes resteront interdites jusqu’au 15 mai dans les 45 communes les plus denses mais également dans un rayon de trois kilomètres autour de 30 élevages à fort enjeu stratégique pour la génétique aviaire », indique le ministère. Les sites sensibles (couvoirs et élevages de reproducteurs) restent protégés, a fortiori dans un contexte où la contamination de la faune sauvage « reste élevée sur tout le territoire national ».
Plus de 20 millions de volailles avaient été abattues en raison de la grippe aviaire entre fin 2021 et le printemps 2022, un record pour la France. Depuis la reprise de l’épizootie cet été, 4,6 millions de volailles ont été euthanasiées dans les élevages français. « L’Etat poursuit son soutien pour indemniser les pertes économiques subies par les éleveurs », indique le ministère de l’Agriculture.