StatistiquesEn France, les femmes immigrées ont moins d’enfants qu’avant, selon l’Insee

Démographie : En France, les femmes immigrées ont moins d’enfants qu’avant, selon l’Insee

StatistiquesSelon un rapport de l’Insee « Combien les femmes immigrées ont-elles d’enfants ? » paru ce mardi, ces dernières ont également des enfants plus tardivement que la moyenne nationale
Nathan Tacchi

N.T.

Les femmes immigrées, résidant en France métropolitaine en 2019-2020, font moins d’enfants. C’est ce qui ressort du dernier rapport de l’Insee intitulé Combien les femmes immigrées ont-elles d’enfants ?, publié ce mardi. D’après l’Institut de statistiques, le nombre d’accouchement par femme immigrée née entre 1970 et 1974 est en forte baisse, comparé à celui des femmes nées hors des frontières françaises entre 1950 et 1954 : les premières ont en moyenne 2,27 enfants dans leur vie, contre 2,94 pour les secondes.

De plus, d’après l’étude de l’Insee, les femmes immigrées, nées entre 1960 et 1974, ont en moyenne de 2,35 enfants, contre 1,86 pour les femmes nées à la même époque en France sans ascendance migratoire directe (ni immigrées ni descendantes d’immigrés). « Les femmes immigrées ont ainsi 0,49 enfant de plus en moyenne », écrivent les auteurs de l’étude.

Un premier accouchement plus tardif

De leur côté, les femmes descendantes d’immigrés, qui n’ont donc pas connu la migration, ont au cours de leur vie en moyenne 1,90 enfants, soit un chiffre quasi-identique à celui des femmes sans ascendance migratoire directe.

Les femmes immigrées retardent également leur premier accouchement, qui a lieu autour à 31 ans contre un peu moins de 29 ans pour l’ensemble des femmes. D’après les auteurs de l’étude, « la diminution de la descendance finale au fil des générations, de même que l’augmentation de l’âge moyen à l’accouchement, vont de pair avec les caractéristiques sociodémographiques des immigrées qui ont profondément changé au fil des générations, notamment l’accroissement du niveau de diplôme, évolution partagée avec les femmes non immigrées. »



De facto, les femmes immigrées nées entre 1960 et 1974 sans diplôme ou avec un diplôme inférieur au baccalauréat ont en moyenne à 2,55 enfants, tandis que celles diplômées de l’enseignement supérieur en ont 1,75 enfant.

Les auteurs de l’étude relèvent également que plus le niveau d’étude des femmes est élevé, plus l’écart de fécondité entre les femmes immigrées et celles sans ascendance migratoire directe se réduit : 0,50 enfant de plus pour celles n’ayant pas le baccalauréat contre seulement 0,13 pour celles d’un niveau supérieur au baccalauréat.