Après le meurtre à la prison d’Aiton, la surpopulation carcérale en cause

Savoie : Un syndicat dénonce la surpopulation carcérale après le meurtre à la prison d’Aiton

SOUS-EFFECTIFSUn syndicaliste pointe la surpopulation carcérale et l’absence d’un surveillant le soir du meurtre
20 Minutes avec agence

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Après le terrible meurtre survenu le 10 février à la maison d’arrêt d’Aiton (Savoie), les syndicats donnent de la voix. Ils déplorent notamment le manque d’effectifs, le soir des faits et en général, dans la prison, rapporte Le Dauphiné.

Après la découverte du corps sans vie du prisonnier de 41 ans, son codétenu de cellule a été interpellé et mis en examen pour meurtre. Le déchaînement de violence qui a conduit à cette mort ne serait pas survenu si la prison n’était pas dans une telle situation, selon un membre du syndicat UFAP Unsa Justice.

Un surveillant en moins le soir des faits

Dans un communiqué, le syndicat a dénoncé la surpopulation carcérale qui est de « 160 % » dans cet établissement. « Il y a 540 détenus en ce moment dans le centre », selon un syndicaliste interrogé par Le Dauphiné. « Le soir des faits, il n’y avait que dix surveillants. »

Ils auraient pourtant dû être 11 ce soir-là pour assurer la surveillance des détenus. Cela aurait pu tout changer selon le syndicat, « la gestion aurait été moins compliquée ». Les professionnels dénoncent aussi les « 15 à 18 % » de détenus qui devraient se retrouver en unité psychiatrique plutôt qu’en prison, selon eux.