« Partout dans le monde, les droits des femmes reculent », alertent des associations
Retour en arrière•« Aucune région n’est épargnée » par ce phénomène de retour en arrière qui se produit lorsque des « groupes très divers vont s’allier contre les droits des femmes » commente une représentante d’Equipop20 Minutes avec AFP
L’évolution de droits des femmes ne va pas dans le bon sens. Comme expliqué dans un rapport de la Fondation Jean-Jaurès et l’association féministe Equipop publié ce lundi, les régressions en matière de droits des femmes « se multiplient partout dans le monde ».
Droit à l’avortement révoqué par la Cour suprême aux Etats-Unis, interdiction d’étudier ou d’occuper certains emplois pour les femmes en Afghanistan ou encore restrictions d’accès à la contraception en Pologne… « Aucune région n’est épargnée » par ce phénomène de retour en arrière qui se produit lorsque des « groupes très divers vont s’allier contre les droits des femmes », commente Lucie Daniel, chargée de plaidoyer pour Equipop.
Pour plus de subventions aux associations féministes
États situés aux antipodes de l’échiquier diplomatique, groupes politiques d’extrême droite, mouvements religieux fondamentalistes : les mouvements anti-droits « sont souvent le fruit d’alliances hétéroclites », décrit ainsi le rapport.
Ces mouvements particulièrement bien organisés sont « connectés les uns aux autres » et « généreusement financés », ce qui leur permet d’empêcher des avancées, de maintenir le statu quo ou de provoquer des reculs en matière de droits. « Le gouvernement doit prendre la mesure de ces menaces », estime Lucie Daniel, qui veut provoquer « un sursaut politique en France ».
« On a un peu soufflé après les dernières élections aux Etats-Unis et au Brésil », qui n’ont pas été remportées par les camps conservateurs, « mais la capacité de nuisance des mouvements anti-droits reste forte », avertit la porte-parole.
La France fait partie de la dizaine de pays à avoir déclaré son intention de mettre en œuvre une politique étrangère féministe. Pour cela, le rapport recommande d’augmenter « de façon substantielle » le soutien financier aux associations féministes et de faire des luttes féministes « un sujet de diplomatie prioritaire ».