EnquêteLes beaux-parents de Magali Blandin retrouvés morts à leur domicile

Affaire Magali Blandin : Mis en examen pour complicité de meurtre, les beaux-parents retrouvés morts

EnquêteLes gendarmes ont découvert les corps sans vie de Monique et Jean Gaillard dans une maison de La Turballe, en Loire-Atlantique, où ils se sont donné la mort
Camille Allain

Camille Allain

L'essentiel

  • Mis en examen pour complicité de meurtre dans la mort de Magali Blandin, Jean et Monique Gaillard ont été retrouvés morts à leur domicile de La Turballe ce mardi 7 février.
  • Le couple avait aidé financièrement et fourni des alibis à son fils Jérôme Gaillard, qui a avoué avoir tué sa femme Magali Blandin en 2021 à Montfort-sur-Meu.
  • Le couple de retraités avait été libéré de prison trois semaines après la mort de leur fils en prison.

Ce mardi, les gendarmes ont découvert les corps sans vie de Monique et Jean Gaillard, beaux-parents de Magali Blandin, tuée par leur fils Jérôme Gaillard en février 2021 à Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine). Leurs corps sans vie ont été retrouvés dans leur maison de La Turballe, en Loire-Atlantique, a appris 20 Minutes, confirmant une information de Ouest-France. Leur fils, principal suspect du meurtre, s’était donné la mort en se pendant dans sa cellule de la prison de Rennes-Vezin en octobre 2021.

D’après une source proche du dossier, le couple se serait pendu dans la maison qu’il occupait depuis sa remise en liberté à l’automne 2021. Selon la même source, Jean et Monique Gaillard, 76 et 73 ans, auraient adressé un courrier à un proche expliquant qu’ils allaient mettre fin à leurs jours. L’alerte a été donnée ce mardi à la gendarmerie, qui a immédiatement envoyé des hommes sur place. On ignore pour l’heure à quand remonte la mort des deux agriculteurs à la retraite. Ces derniers avaient déjà perdu leur autre fils, qui s'était donné la mort après une séparation.



« Monique et Jean Gaillard avaient fait le choix de rendre la vérité à ce drame familial et portaient à eux seuls, depuis le suicide de leur fils Jérôme, le poids de la responsabilité (...) Ils n’auront plus été capables de vivre, encore » et sont « partis ensemble », écrivent leurs avocats respectifs, Gwendoline Tenier et Olivier Pacheu, dans un communiqué

Les beaux-parents de Magali Blandin avaient été mis en examen pour complicité de meurtre. Leur fils, Jérôme Gaillard, leur avait fait part de ses intentions de tuer sa compagne Magali Blandin. Le couple, qui avait quatre enfants, était en instance de séparation. Le corps sans vie de la mère de 42 ans avait été retrouvé en mars 2021 dans un bois de Boisgervilly, non loin du domicile de Jérôme Gaillard. Le mari avait reconnu l’avoir tué avec une batte de base-ball le 11 février.

Libérés après la mort de leur fils

Jean et Monique Gaillard avaient passé huit mois en prison après leur mise en examen pour complicité de meurtre. Ils avaient été libérés en novembre 2021, quelques semaines après la mort de leur fils par pendaison dans sa cellule de prison. Placés sous contrôle judiciaire, les retraités s’étaient installés en Loire-Atlantique.

Entendu à plusieurs reprises par les enquêteurs, le couple avait reconnu avoir prêté de l’argent et couvert les actes de leur fils, lui fournissant notamment des alibis en février 2021 lors des premiers jours d’enquête. Le corps de Magali Blandin avait finalement été localisé en mars grâce aux indications de Jérôme Gaillard. Ce dernier avait reconnu avoir tué sa femme avec une batte de base-ball après avoir inventé un complot criminel impliquant des tueurs géorgiens. Dans cette affaire, quatre ressortissants géorgiens dont une femme, restent mis en examen pour tentative d’extorsion en bande organisée. Ils sont soupçonnés de détenir un enregistrement dans lequel le mari déclarait son intention de tuer sa femme. Jérôme Gaillard avait versé 20.000 euros, avant d'« agir seul », avait indiqué le procureur de Rennes. « Il ne supportait pas qu’elle le quitte », avait déclaré son avocat.

Le couple, qui s’était séparé en septembre 2020, avait quatre enfants âgés au moment des faits de 4, 7, 12 et 14 ans.