C’est l’une des traditions du début d’année : les tarifs aux péages grimpent. Selon le ministère des Transports, la hausse moyenne est de 4,75 %, « sensiblement inférieure » aux 6,33 % d’inflation mesurée par l’Insee à fin octobre. Plusieurs sociétés d’autoroutes ont accompagné cette évolution tarifaire de mesures commerciales, notamment pour les trajets courts ou les véhicules électriques.

Dans le détail, pour les voitures (véhicule de classe 1), les tarifs augmentent en particulier de 4,526 % sur le réseau Cofiroute (Atlantique), 4,620 % pour Sanef (Nord et Est), 4,683 % pour Escota (Côte d’Azur), 4,743 % pour les autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR), 4,758 % pour Area (Alpes), 4,823 % pour les autoroutes du Sud de la France (ASF) et 4,806 % pour SAPN (Normandie), sauf sur l'A14 dont le péage bondit de 9,89 %.

Dernier rattrapage du gel de 2015

Les prix des péages sont revalorisés tous les ans, selon un calcul qui prend en compte au minimum 70 % de l’inflation (hors tabac) sur douze mois jusqu’en octobre, et d’éventuelles augmentations en fonction des travaux prévus par les différents concessionnaires dans leurs contrats. S’ajoute cette année, pour la dernière fois, le rattrapage du gel des péages décidé en 2015 par Ségolène Royal.

Deux décrets publiés mardi approuvent d’ailleurs des avenants aux contrats liant l’Etat aux sociétés APRR, Area, Sanef et SAPN, critiqués l’an dernier par l’Autorité de régulation des transports (ART), qui prévoient de nouveaux travaux. Au passage, le domaine d’APRR s’agrandit avec la reprise de 16 km de l’autoroute A6 jusqu’à présent entretenus par l’Etat en Ile-de-France. La plupart des sociétés d’autoroutes sont contrôlées par trois groupes, les français Vinci et Eiffage ainsi que l’espagnol Abertis.