plaintesUne enseigne de puériculture accusée d’escroquerie par des clients

Une enseigne de puériculture accusée d’escroquerie par des dizaines de clients

plaintesCe n’est pas la première fois que la gérante de l’enseigne et son mari ont affaire à la justice
20 Minutes avec agence

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Spécialisée dans la puériculture, l’enseigne Natal Market est sous le feu des critiques depuis avril 2022. Des dizaines de parents affirment en effet avoir acheté des poussettes et des sièges-auto coûteux sur leur site ou en boutique, sans n’avoir été jamais livrés. Plusieurs plaintes ont été déposées, assure Le Parisien.

Le quotidien francilien a recueilli les témoignages d’une quinzaine de parents choqués. Tous se disent victimes d’escroquerie de la part de la marque. L’histoire est toujours la même : ils assurent avoir commandé et payé une poussette dernier cri en ligne ou en boutique. Mais faute de stock, ils ont été invités à attendre. Des problèmes de livraison ont rallongé les délais. Les mois sont passés. Aucune confirmation de commande n’a été délivrée et le matériel, acheté jusqu’à 1.400 euros, n’est jamais arrivé.



Les boutiques ont fermé

Noyé d’appels, le service client de l’enseigne répond peu. Quand il le fait, c’est pour prétexter des retards imprévus dus au Covid-19 ou à la guerre en Ukraine. Interrogée par Le Parisien, l’une des victimes présumées a vécu une situation traumatisante. « J’ai perdu 600 euros à cause de Natal Market, j’ai dû racheter une poussette à plus de 1.000 euros à crédit. Mon bébé est décédé dix jours avant le terme. Je dois des mensualités jusqu’à février, alors que je n’ai plus mon bébé avec moi, et que je dois plus de 2.000 euros d’obsèques. »

La gérante de Natal Market, Gwenaelle Mountary, affirme que de nombreux parents ont d’ores et déjà été remboursés. Certains clients lésés ont pourtant indiqué à nos confrères que leurs demandes de remboursement étaient restées lettres mortes. « Même mon conciliateur de justice n’a pas réussi à les joindre », lâche un père de famille. Une prise de contact rendue d’autant plus compliquée que les boutiques situées à Paris et à Lyon ont fermé au cours du mois de décembre.

La gérante déjà condamnée

Au Parisien, la cheffe d’entreprise a ensuite indiqué que les retards de livraison étaient dus à un « problème de réorganisation de l’un de [ses] fournisseurs ». L’entreprise Babyzen, qui fabrique et fournit la poussette Yoyo, dément pourtant toute difficulté. Or cette poussette très prisée est au centre des débats. Sur Facebook, un groupe réunissant 200 parents en colère s’est constitué. Certains envisagent une action collective. Au moins six d’entre eux ont porté plainte ou envisagent de le faire.

En 2021, Gwenaelle Mountary et son mari avaient été condamnés par la justice pour des actes de « parasitisme ». C’est l’Urssaf qui les avait dénoncés. Ils avaient dû payer des milliers d’euros de dommages et intérêt. En 2015, James Mountary avait écopé de 18 mois de prison avec sursis et 30.000 euros d’amende pour escroquerie.