Sécurité : Pascal Mailhos nommé coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme
DEFENSE•Placé directement auprès du chef de l’Etat, le poste était vacant depuis six mois, date de la nomination de Laurent Nuñez comme préfet de police de Paris20 Minutes avec AFP
Emmanuel Macron a de nouveau un conseiller sur l’antiterrorisme. Pascal Mailhos a en effet été nommé mercredi en Conseil des ministres coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme (CNRLT), en remplacement de Laurent Nuñez.
Le poste de coordonnateur national, placé auprès du chef de l’Etat, était vacant depuis six mois, date de la nomination de Laurent Nuñez comme préfet de police de Paris.
Fabienne Buccio devient la première préfète de Lyon
Âgé de 64 ans, Pascal Mailhos était préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes et préfet du Rhône depuis quatre ans. Il est remplacé par Fabienne Buccio, qui était jusqu’à présent préfète de la région Nouvelle-Aquitaine et préfète de Gironde à Bordeaux. Elle sera la première femme à occuper le poste de préfet à Lyon.
Dans le domaine de la sécurité, Pascal Mailhos a renforcé à Lyon les dispositifs de sécurité dans les quartiers de Part-Dieu et La Guillotière (avec 300 policiers dont une compagnie républicaine de sécurité (CRS) en renfort) et s’est beaucoup consacré aux questions de pollution de l’air et des sols en signant notamment le plan de protection de l’atmosphère. Il était également préfet coordonnateur du plan national sur le loup et a largement œuvré à la dissolution du groupe d’extrême-droite Génération Identitaire en 2021.
Ses relations avec les élus écologistes, notamment avec le maire de Lyon Grégory Doucet, ont souvent été tendues et compliquées, notamment autour de la sécurité dans le quartier de la Guillotière, qui a fait l’objet d’une passe d’armes entre l’édile et Gérald Darmanin. Son mandat a aussi été marqué par l’attentat de la rue Victor Hugo qui avait fait 14 blessés en 2019.
Un passage à la tête des RG
En 2004, Pascal Mailhos avait déjà succédé à Yves Bertrand à la direction des Renseignements généraux (RG), où il était resté deux ans. « Ces postes lui ont permis de travailler avec l’ensemble des acteurs de la sécurité, DGSI, renseignements territoriaux, policiers, gendarmes mais également avec les militaires car il a été préfet de zone de défense », souligne-t-on à l’Elysée. « C’est un grand préfet de la République, un homme de décision et d’unité qui saura faire avancer ses missions en pleine cohésion avec nos services de sécurité », ajoute-t-on de même source.
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