Nice : Les vignettes Crit’Air ne seront pas contrôlées dans le centre-ville, assure la mairie
POLLUTION•La nouvelle ZFE est en vigueur depuis le 1er janvier dans l’hypercentre et sur la promenade des Anglais. La police municipale ne verbalisera pas les véhicules polluants tant que l’Etat ne supprimera pas le péage de Saint-IsidoreFabien Binacchi
L'essentiel
- Dans la nouvelle Zone à faible émission (ZFE) de Nice, qui inclut l’hypercentre et la promenade des Anglais, seuls les véhicules équipés d’une vignette Crit’Air 1, 2, 3 ou encore 4 pour les seuls particuliers sont autorisés.
- Une amende est prévue pour les contrevenants mais, en pratique, « il n’y aura pas de contrôle » de la police municipale, affirme l’adjoint au maire délégué à la circulation Gaël Nofri.
- En tout cas, pas tant que la mairie n’aura pas obtenu de l’Etat « la suppression du péage de Saint-Isidore » qui « pollue beaucoup plus », selon lui.
Depuis le 1er janvier, les voitures les plus polluantes n’ont plus droit de cité dans l’hypercentre de Nice. Dans cette nouvelle Zone à faible émission (ZFE), qui inclut la promenade des Anglais, seuls les véhicules équipés d’une vignette Crit’Air 1, 2, 3 ou encore 4 pour les seuls particuliers sont autorisés. Sous peine de 68 euros d’amende. Au moins, en théorie. Car en pratique, « il n’y aura pas de contrôle » de la police municipale, a affirmé l’adjoint au maire Gaël Nofri, ce mercredi matin au micro de France Bleu azur.
« Nous n’avons pas de volonté de contrôle tant que le gouvernement ne se met pas en corrélation avec ce qu’il nous demande », a appuyé l’élu à la circulation, en rappelant que la mairie réclamait « la suppression du péage de Saint-Isidore ». Selon lui, les bénéfices en matière de pollution seraient plus importants que ceux obtenus par cette ZFE, imposée progressivement, sauf dérogation, à toutes les agglomérations de plus de 150.000 habitants.
Au bénéfice d'« un Niçois sur quatre »
En novembre, le maire de Nice avait déjà tapé du poing sur la table à ce sujet, évoquant les résultats d’une étude d’Atmosud. Selon les conclusions de l’organisme, la suppression de ce péage entraînerait une « dégradation [de la qualité de l’air] pour 16.000 habitants proches de l’autoroute et de ses accès » mais conduirait à une « amélioration dans le centre-ville pour 80.000 habitants ». « Cela représente un Niçois sur quatre », avait plaidé Christian Estrosi.
Interrogé par 20 Minutes, le concessionnaire Vinci autoroutes a indiqué que « la suppression d’un péage autoroutier est une décision qui relève de la responsabilité de l’Etat ». Sollicité alors, le ministère de la Transition écologique n’a pas répondu.