Perpignan : Les personnages de la nativité finalement retirés de la crèche après Noël
Crèche•Le conseil municipal avait choisi de payer l’amende de cent euros par jour d’astreinte depuis le 21 décembre, avant de retirer les personnages de la nativité à l’issue des vacances de NoëlJérôme Diesnis
Les personnages de la nativité ont été retirés de la crèche installée dans le patio de l’hôtel de Ville de Perpignan. Saisi par la Ligue des Droits de l’Homme, le tribunal administratif de Montpellier avait ordonné le démontage de la crèche le 21 décembre, au regard de la loi de 1905 sur la laïcité. La décision était accompagnée d’une astreinte de cent euros par jour de retard.
Après la décision de justice, le conseil municipal, dirigé par le maire Louis Aliot (RN), avait annoncé son intention de conserver la crèche en l’état jusqu’à la fin des vacances. Et de s’acquitter de l’amende. Une décision soutenue par une large partie de l’opposition, notamment l’ancienne majorité municipale qui avait installé une crèche identique au cours du précédent mandat de Jean-Marc Pujol (LR).
La mairie invoque la tradition de la Pessebre
Leur installation, à l’époque, n’avait pas fait l’objet d’une interdiction par la justice. « A partir du moment où les anciens élus que nous sommes, avions pris cette décision, on ne voit pas pourquoi aujourd’hui on dirait que nous ne sommes pas d’accord », explique, à France Bleu Roussillon, Chantal Bruzi (DVD).
Après l’annonce de la décision du tribunal administratif de Montpellier, Louis Aliot avait annoncé son intention de faire appel de ce jugement, au nom « de la spécificité du Pessebre [la crèche catalane] en Roussillon et en Pays catalan, qui correspond à notre culture, nos traditions et qui est passé dans le domaine laïc ».