«La particularité de notre résidence, c’est qu’elle est détachée de la spéculation immobilière et que tous ses occupants sont à la fois propriétaires et locataires ; donc on partage des espaces communs en plus d’avoir notre propre appartement », s’enthousiasme Alicia Paturot, une des habitantes de la coopérative d’habitants Abricoop.

« On partage chambres d’amis, buanderie etc. »

L’immeuble compte effectivement plusieurs espaces communs : « On a trois chambres d’amis, ajoute-t-elle. Plutôt que chacun en ait une dans son appartement, on les partage quand, par exemple, on reçoit un frère ou une sœur, un invité, des randonneurs, des associations qui veulent découvrir Abricoop ».

Les habitants ont aussi créé une buanderie dont ils partagent les machines à laver : « La plupart du temps, ces appareils sont à l’arrêt, remarque Thomas Berthet, l’un des fondateurs d’Abricoop. Alors qu’ici, une machine à laver va être beaucoup plus productive, elle va tourner plus souvent, ce qui joue sur notre empreinte écologique ».

Mais comment fonctionne Abricoop ? « Les décisions qui impactent la vie et les parties communes doivent être prises par tout le comité », explique Sylvain Guignard. « On fonctionne par consentement. Contrairement au consensus, où on est tous d’accord, le consentement implique que personne ne s’oppose à une décision, il n’y a pas de véto ». Pour Marion Robert, la divergence d’avis ne freine pas la continuité des projets « parce qu’on partage le même socle de valeurs ».