La région Nouvelle-Aquitaine a mis en place un nouveau système pour les conducteurs de cars scolaires depuis la rentrée. Grâce à un téléphone portable, l’employeur peut en effet géolocaliser les chauffeurs à tout moment. Un système qui aurait entraîné le licenciement d’un conducteur dans le secteur de Billanges (Haute-Vienne). Celui-ci déposait les enfants devant leur domicile, estimant que certains arrêts, situés sur une route de campagne sombre et peu fréquentée, étaient trop dangereux.

Mais le système de géolocalisation est dénoncé par une majorité de conducteurs qui évoquent un « flicage », selon France 3 Nouvelle-Aquitaine. Ces derniers parlent d’une « déshumanisation du travail ». Ils avancent aussi la particularité des circuits en zone rurale qui leur imposerait de fait une certaine souplesse. Un témoignage anonyme a d’ailleurs confié à nos confrères que « les arrêts de complaisance ou sauvages, ça s’est toujours fait ».

6.000 circuits à organiser

Du côté de la Région, on estime que le dispositif permet surtout d’optimiser la prise en charge des enfants dont les badges sont enregistrés par le téléphone à chaque passage. Renaud Lagrave, vice-président de la Région en charge des transports, rappelle à France 3 qu’il faut organiser 6.000 circuits par jour et rejette les accusations de flicage.

Le chauffeur licencié pour des « arrêts sauvages » a décidé de contester cette décision devant le tribunal des Prud’hommes. Une pétition en ligne a été lancée pour sa réintégration. Elle cumule ce jeudi plus de 63.000 signatures.