REFORMELe report de l’âge de la retraite à 65 ans apparaît inéluctable

Réforme des retraites : Le report de l’âge à 65 ans, option numéro un du gouvernement

REFORMEEmmanuel Macron aurait été ferme lors d’un dîner à l’Elysée ce mercredi soir : il veut reporter l’âge de la retraite à 65 ans
20 Minutes avec agences

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Le report de l’âge de la retraite à 65 ans apparaît de plus en plus inéluctable. Cette option reste clairement la piste privilégiée par l’exécutif pour sa réforme qui sera portée dans un texte budgétaire relatif à la Sécurité sociale, ont rapporté ce jeudi plusieurs convives d’un dîner à l’Élysée sur ce sujet.

« Tout le monde était d’accord sur 65 ans », a résumé un participant au dîner organisé mercredi soir, où la réforme des retraites a nourri des discussions « animées », selon une autre source ministérielle. Le président de la République Emmanuel Macron et la Première ministre Elisabeth Borne étaient entourés des responsables de la majorité et de plusieurs ministres.

Emmanuel Macron se serait « engagé sur 65 ans »

« Le président de la République a été ferme, il a dit (…) qu’il s’était engagé sur 65 ans. Donc on ne va pas tourner casaque avant le match », a ajouté ce participant. La cheffe de file des députés Renaissance Aurore Bergé, qui participait aussi à ce dîner, a redit sur LCI jeudi matin « assumer » un report de l’âge de départ à 65 ans et répondu « oui » quand le journaliste lui a demandé si c’était bien ce qui avait été convenu à ce dîner.

Le patron du MoDem, François Bayrou, autour de la table mecredi soir, a selon différentes sources plaidé pour faire davantage « la pédagogie de la réforme », à laquelle sont hostiles l’ensemble des syndicats, qui menacent de mobiliser leurs troupes en janvier.

Emmanuel Macron avait défendu pendant la campagne présidentielle un report de l’âge légal de 62 à 65 ans, avant d’évoquer une fois réélu un recul à 64 ans couplé à une augmentation de la durée de cotisation. Ces points font actuellement l’objet d’une concertation entre le gouvernement et les partenaires sociaux qui doit se terminer vendredi.

Ne pas griller « la cartouche unique de 49.3 »

Quant à la méthode, le projet de loi rectificatif de financement de la Sécurité sociale (PLFSSR) est le « véhicule qui est envisagé » pour cette réforme « pour ne pas hypothéquer la cartouche unique de 49.3 », selon deux participants au dîner. Sur les textes budgétaires, comme le PLFSSR, le gouvernement peut en effet utiliser autant de fois qu’il le désire l’article 49.3 de la Constitution, qui permet l’adoption d’un texte sans vote. Mais sur un texte non budgétaire, il ne peut l’utiliser qu’une seule fois par session.



Elisabeth Borne recevait ce matin à Matignon plusieurs leaders syndicaux, à commencer par les patrons de la CGT Philippe Martinez et de la CFDT Laurent Berger, pour parler de cette réforme qu’elle doit présenter autour du 15 décembre. La Première ministre s’entretiendra aussi la semaine prochaine avec les différents groupes parlementaires, de la majorité comme de l’opposition.