Réforme des retraites : Aurore Bergé veut « tenir » sur le report de l’âge légal à 65 ans
Déterminée•Emmanuel Macron lui-même a reculé depuis les élections, évoquant plutôt un départ à 64 ans20 Minutes avec AFP
La présidente des députés Renaissance Aurore Bergé a plaidé dimanche pour « tenir » sur un report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 65 ans, dans le cadre de la future réforme dont les détails sont encore à l’arbitrage. « Ce que je veux, c’est qu’on n’ait plus besoin à chaque quinquennat de parler d’une nouvelle réforme des retraites », a déclaré Aurore Bergé sur France 3. « Donc je pense qu’il faut tenir sur le fait qu’il faut aller jusqu’à 65 ans » ce qui est « la solution pour qu’on ait enfin une réforme qui soit simple, juste, lisible », a-t-elle insisté.
Selon l’élue des Yvelines, une telle mesure « ne fonctionne que si on a des droits nouveaux », c’est-à-dire en prenant en compte « la question des carrières longues, de la pénibilité, des femmes (…), du minimum de retraite ». « 65 ans oui (…) mais dans la justice sociale », a-t-elle résumé. Emmanuel Macron avait défendu pendant la campagne présidentielle un report de l’âge légal de 62 à 65 ans, avant d’évoquer une fois réélu un recul à 64 ans, couplé à une hausse de la durée de cotisation. Ces points sont actuellement l’objet d’une concertation entre le gouvernement et les partenaires sociaux, et doivent être tranchés d’ici le 15 décembre.
Ouverture à gauche et à droite
Un projet de loi sera ensuite présenté en janvier, avant un examen au Parlement. Avec une simple majorité relative à l’Assemblée, l’exécutif pourra-t-il faire l’économie du 49.3, qui permet d’adopter un texte sans vote ? « On va tout faire pour », a répondu Aurore Bergé, qui ne « veut pas partir du principe, dès maintenant, que ce sera nécessaire ». « A la gauche, qui ne veut pas que l’on fasse un accord avec la droite, de nous aider à avancer sur les questions de justice sociale. Et à la droite d’assumer de la voter avec nous, puisque c’est une réforme qu’ils jugeaient nécessaires », a encore défendu la cheffe des députés Renaissance.
De son côté le président LR du Sénat Gérard Larcher a insisté sur « deux points très importants » : « l’emploi des seniors », avec des « plans d’investissement dans la formation » car « aujourd’hui on n’investit plus après 50 ou 55 ans », ainsi que « la reconnaissance les carrières longues ». « L’un des intérêts de reporter l’âge, et nous proposons 64 ans », est « de changer de politique pour les salariés après 50 ans », a-t-il insisté au Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro.