Rennes : Sept interpellations après un « rafalage » et des règlements de compte
Trafic•En juin, 18 impacts de balle avaient été découverts sur la façade d’un appartement de Thorigné-FouillardC. A.
L'essentiel
- Sept personnes ont été interpellées le 29 novembre 2022, toutes soupçonnées d’avoir participé au « rafalage » d’un appartement de Thorigné-Fouillard, près de Rennes, en juin.
- Ces tirs étaient intervenus en pleine flambée de violence dans le quartier Maurepas, à Rennes.
- Les policiers évoquent des règlements de compte sur fond de trafic de stupéfiants pour expliquer ces tirs.
L’appartement visé par les tirs en rafale n’était pas « le bon ». En juin, la tranquille commune de Thorigné-Fouillard, située tout près de Rennes (Ille-et-Vilaine), avait été réveillée en pleine nuit par des tirs d’arme à feu. Plusieurs personnes tentaient visiblement de s’en prendre au locataire d’un appartement de l’avenue Gabriel-Fauré. Sauf que ce dernier avait déménagé ! Dix-huit impacts de balles avaient été retrouvés sur la façade et la vitre de ce logement qui accueillait depuis peu un père et ses enfants. Heureusement, tous étaient absents cette nuit du 10 au 11 juin.
Cinq mois après ces faits, sept interpellations ont été réalisées par la police judiciaire de Rennes, rapporte le procureur de la République Philippe Astruc, confirmant une information de Ouest-France. Les agents sont intervenus sur commission rogatoire d’un juge d’instruction qui enquête sur quatre dossiers de règlements de compte ouverts cet été. Des tirs d’arme à feu avaient été entendus à Maurepas avant qu’un homme de 28 ans soit poignardé dans une voiture qui circulait dans le quartier Maurepas. Quelques jours plus tard, des policiers avaient été visés par des tirs. Huit personnes avaient été interpellées en septembre à la suite de ces tirs.
Six sont déjà connues de la justice
Le procureur confirme que les sept personnes interpellées sont mises en cause dans le « rafalage » de l’appartement de Thorigné. Six d’entre elles sont déjà connues de la justice. « Cette opération illustre la volonté de l’institution judiciaire d’identifier et sanctionner les auteurs de ces faits qui occasionnent un trouble important à l’ordre public afin qu’aucun sentiment d’impunité ne puisse s’installer », ajoute le procureur Philippe Astruc.
A ceux qui s’inquiétaient de la flambée de violences dont Rennes avait été le théâtre en juin et juillet, les autorités ont toujours répondu qu’il s’agissait de phénomènes de « guerre de territoire » sur fond de trafic de stupéfiants.