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Lyon : Le gouvernement vient-il d’enterrer le projet d’élargissement de l'A46 ?
STOP ou encore ?•En déplacement dans le Rhône lundi, le ministre des Transports Clément Beaune a annoncé la suspension des études concernant l’élargissement de l'A46 au sud de Lyon
Caroline Girardon
L'essentiel
- Favorable à l’élargissement de l'A46 au sud de Lyon, l’Etat s’est ravisé et préfère se laisser le temps de la réflexion.
- Face à la très vive opposition des élus locaux, le ministre des Transports a annoncé lundi la suspension des études du projet.
- Une nouvelle concertation sera menée pendant un an sur la façon de desservir ce secteur, déjà saturé.
En déplacement dans le Rhône lundi, le ministre des Transports Clément Beaune a confirmé que les études concernant le projet d’élargissement de l’autoroute A46 au sud de Lyon seraient suspendues un an. Le temps de mener une nouvelle concertation sur les mobilités et le transport dans ce secteur saturé.
L’Etat n’a pourtant jamais caché son intention de passer l'A46 à deux fois trois voies entre les communes de Saint-Priest et Ternay, afin de parachever le grand contournement sud de Lyon. Malgré la très vive opposition des élus locaux et de la métropole de Lyon - qui a voté contre le projet en septembre 2021 - il avait acté la poursuite des études à l’issue d’une première concertation publique, durant laquelle le projet avait été largement critiqué. Un passage en force fortement décrié.
« L’élargissement de l'A46 ne résoudra ni les problèmes d’embouteillages, ni la pollution »
« Cette concertation s’est déroulée avec une absence inacceptable de transparence et d’objectivité. Les dossiers bien maigres présentés par les maîtres d’ouvrages - l’Etat et ASF-Vinci - ne contenaient qu’une solution déjà préalablement ficelée avec le seul objectif de la faire accepter par les citoyens », s’agaçait alors le collectif Fracture, dénonçant l’absence de propositions alternatives.
Des arguments, les opposants n’en manquent pas. « L’élargissement de l'A46 ne résoudra ni les problèmes d’embouteillages, ni la pollution subie par les habitants », estime Jean-Luc Fugit, député la 11e circonscription du Rhône qui plaide pour la réalisation du contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise.
« Au lieu du bénéfice de fluidité promis, l’élargissement engendrait un ajout massif du trafic sur l'A46 », prédit le collectif Fracture. « Il faut effectivement comprendre que les nombreux véhicules en transit sur la M6/M7 actuellement autorisés à traverser le cœur de Lyon seraient alors obligatoirement sommés de ne plus circuler dans le centre de Lyon mais d’emprunter obligatoirement l’A46-Sud, sous peine d’amende ou de péage », conclut-il.
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