Dans l’Hexagone et en Europe plus généralement, les inventrices sont visiblement encore sous-représentées. Entre 2010 et 2019, seulement 16,6 % de demandes de brevets en France ont été déposées par des femmes, selon une étude de l’Office européen des brevets (OEB). Point positif, cette proportion a toutefois augmenté de 2,6 points par rapport à la dernière période 2000-2009, a rapporté Le Figaro mardi.

Au niveau européen, les femmes ne sont pas mieux loties. Le chiffre atteint 13,2 %. La France se classe à la 13e position. On trouve davantage d’inventrices en Lettonie (30,6 %), au Portugal (26,8 %) ou en Croatie (25,8 %). En revanche, l’Allemagne ne fait pas mieux que la France (10 % des demandes faîtes par des femmes).

29 % d’inventrices en chimie

« Dans les pays Baltes, au Portugal, en Espagne, davantage de demandes de brevet viennent des universités et de la recherche publique. Cela fait mécaniquement monter la part des femmes », avance Yann Ménière, économiste en chef de l’OEB. Les inventrices sont majoritairement présentes dans le secteur de la chimie avec 29 % de brevets déposés par des inventrices, qui travaillent par exemple dans la pharmacie et les biotechnologies.

Mais les femmes sont sous-représentées dans d’autres secteurs. « Il y a un manque de femmes dans les sciences dures comme les mathématiques, la physique, l’informatique… Alors que c’est là où il y a le plus d’inventions », souligne Claude Grison, chimiste et lauréate du prix de l’inventeur européen 2022, délivré chaque année par l’OEB.