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La France invite la Grèce pour lui montrer (et lui vendre) sa nouvelle frégate
DEfense•Construite par Naval Group à Lorient, la frégate « Amiral Ronarc’h » aussi appelée Belharra a été mise à flot ce lundi
C. A. avec AFP
À jamais la première. Ce lundi, la société Naval Group avait sorti le grand jeu pour la présentation de sa frégate nouvelle génération à Lorient (Morbihan). Sous les yeux du ministre des Armées Sébastien Lecornu et du ministre grec de la Défense Nikos Panagiotopoulos, qui a passé commande pour trois exemplaires, celle qui est baptisée « Amiral Ronarc’h » a posé ses 4.500 tonnes sur l’eau du port de Lorient. La frégate de défense et d’intervention (FDI) doit constituer le fer de lance de la flotte de combat française avec les huit frégates multimissions (Fremm) déjà mises en service. La Marine française en a déjà commandé cinq.
Les premiers essais mer devraient avoir lieu en 2023 pour une entrée en service prévue en 2024, a affirmé le PDG de Naval Group, Pierre-Eric Pommellet. Les quatre autres frégates pour la France seront livrées entre 2026 et fin 2029. Les trois exemplaires grecs, qui auront la particularité de pouvoir tirer 32 missiles antiaériens Aster 30, seront livrés d’ici 2025. « Malheureusement ces frégates vont servir, parce que la mer devient un espace de compétition, un espace de confrontation », a estimé le ministre des Armées Sébastien Lecornu.
Celle que l’on appelle aussi la Belharra (son nom à l’export) peut accueillir jusqu’à 150 personnes. Elle pourra embarquer un hélicoptère et un drone aérien ainsi que des commandos avec leurs embarcations légères. Outre la lutte anti-sous-marine et anti-surface, elle doit être particulièrement performante dans la lutte antiaérienne avec son radar à plaques Sea Fire. Contrairement au traditionnel radar tournant, il assure une vision constante à 360°, réduisant d’autant la réaction face à un engin volant à très grande vitesse.