Si la secrétaire d’Etat à l’Enfance vient de proposer la mise en place d’un « filtre » – le recours à une carte bleue – pour éloigner les mineurs des contenus pornographiques en ligne, c’est que le phénomène inquiète : « 62 % des jeunes ont déjà regardé un film porno avant l’âge de 16 ans, or la moyenne du premier rapport sexuel est de 17 ans », confirme Edwige, infirmière, sexothérapeute et créatrice des comptes Instagram et TikTok @wicul_.

« Les films pornos, parfois, c’est un peu le cirque " Pinder du cul " »

Selon elle, cela peut poser problème car l’industrie pornographique véhicule de nombreux clichés « non réels » : que ce soit au niveau de l’apparence physique, les hommes disposant de « pénis très protubérants » et les femmes de « petites vulves bien lisses », ou concernant l’orgasme, présenté comme « facile, mécanique et bruyant », ces éléments peuvent « créer des complexes chez le jeune public bien avant qu’il n’entame sa vraie vie sexuelle ».

« Les films pornographiques, c’est un peu le " cirque Pinder du cul ", regrette Edwige, qui constate que « les acteurs et actrices sont là pour réaliser des " performances " alors que dans la vraie vie, on a parfois une sexualité très tranquille, très romantique, très épanouissante »…

Découvrez son argumentaire dans cette vidéo de notre partenaire Brut.