Précarité : De plus en plus d’étudiants ne survivent que grâce aux distributions alimentaires
SOLIDARITE•Brut, partenaire de « 20 Minutes », enquête sur la paupérisation des boursiers20 Minutes avec Brut
Si l’inflation gonfle les factures des ménages français, elle fait peut-être encore plus de ravages auprès de certains étudiants bénéficiaires de bourses qui, elles, n’augmentent que très peu. Ces derniers sont donc de plus en plus nombreux à avoir recours aux distributions alimentaires organisées sur les campus.
L’exemple de l’Université Rennes-2 en est un criant exemple : « La file d’attente est bien longue et de semaine en semaine, ça ne désemplit pas, regrette Marco, étudiant et membre d’un syndicat étudiant. La précarité étudiante ne s’arrête pas ».
« C’est intolérable dans un pays aussi riche que la France »
Macha, Evaelle, Anthyme, Manon ou encore Ulysse font partie des étudiants venus aujourd’hui chercher des provisions alimentaires. Boursiers, leur petit job ne leur permet pas toujours de payer leur loyer et de remplir leur frigo dans un contexte où le prix des produits a fortement augmenté : « dès le 15 du mois, je n’ai presque plus rien sur mon compte, témoigne Ulysse. Survivre avec 200 balles par mois, c’est de plus en plus compliqué ».
« C’est complètement intolérable, surtout dans un pays aussi riche que la France, que des jeunes puissent vivre dans une aussi grande précarité, s’indigne Erwan, membre du même syndicat étudiant. Ça montre qu’il y a un énorme problème de répartition des richesses, un énorme problème d’intéressement aux conditions de la jeunesse ».
Découvrez l’ampleur du phénomène dans cette vidéo de notre partenaire Brut.
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