Toulouse : Sièges, hublots, fuselage… Quand l'A380 rend marteau
ENCHERES•Jusqu’à samedi, Airbus vend aux enchères 500 pièces d’A380, le plus gros avion de ligne du monde. Collectionneurs ou anonymes férus d’aviation se laissent embarquer20 Minutes avec AFP
Des acheteurs connectés dans 50 pays différents pour mettre la main sur un morceau de la légende de l'A380. Depuis jeudi et jusqu’à samedi, 380 lots et plus de 500 pièces en tout d’un exemplaire du super jumbo sont vendus aux enchères par Airbus à Toulouse. Il y a des sièges, des hublots, une porte d’accès à la cabine, des éléments de cockpit et même une lunette de toilettes.
Les pièces, issues d’un A380 exploité par la compagnie aérienne Emirates et démonté en 2021, intéressent à fois des amoureux de l’aviation, des nostalgiques qui ont travaillé pour Airbus et des amateurs d’art, car certaines pièces ont été revisitées par des « street-artists ».
Souvenirs ou déco hors normes
Et si les acheteurs Américains, Arméniens ou encore Népalais ont opté pour des enchères en ligne, quelques passionnés ont fait le choix jeudi de musarder en live dans la salle des ventes. C’est le cas de Charles Koeck, 69 ans, ingénieur aéronautique à la retraite. Cet ancien d’Airbus Defence and Space souhaitait acquérir « des souvenirs » pouvant entrer dans un appartement pour les offrir à son fils aîné, aussi ingénieur pour Airbus, et ayant « travaillé longtemps sur l'A380 ». Benoît Dumay, lui, était intéressé par des pièces plus volumineuses. L’architecte designer est ainsi reparti avec plusieurs pièces dont des panneaux latéraux de fuselage, acquis à 1.500 euros pour en faire des objets d’art.
Sur les 380 lots, la majorité des pièces sont estimées à quelques centaines d’euros, mais certains éléments imposants, à l’instar d’un bar de classe affaires sont estimés à plusieurs milliers ou dizaines de milliers d’euros. Et leurs prix « pourraient s’envoler », assure le commissaire-priseur Marc Labarbe, chargé de la vente.
Les bénéfices seront reversés à la Fondation Airbus pour financer des missions humanitaires, ainsi qu’à l’association AIRitage qui œuvre à la sauvegarde du patrimoine aéronautique.