Une étude dirigée par British American Tobacco, un des principaux fabricants de tabac dans le monde, pointe du doigt l’augmentation croissante des ventes de cigarettes sur Internet. Selon BFM TV, qui dévoile ces travaux en association avec Webdrone, les réseaux sociaux Facebook et Twitter seraient des places prisées pour la revente de cigarettes contrefaites.

Avec un intérêt certain pour le portefeuille des consommateurs, qui achètent leur paquet entre 3 et 5 euros sur Internet, contre plus de 10 euros chez un buraliste en France.

Les réseaux sociaux trop complaisants ?

Lors de l’étude menée au début de l’année, plus de 10.000 annonces de vente de cigarettes ont été trouvées sur le Web. En France, l’Île-de-France et l’Occitanie sont particulièrement concernées par la contrebande, alors que les régions des Hauts-de-France et de la Nouvelle-Aquitaine sont plus touchées par des produits de contrefaçon.

Le responsable des affaires publiques chez BAT, interviewé par Le Parisien, abonde dans ce sens : « Cette étude montre que les réseaux sociaux sont complètement complaisants à l’égard de ces ventes illégales ».

Les buralistes s’inquiètent

Selon les buralistes, le manque à gagner représenterait près de 18 milliards d’euros. Une concurrence déloyale pour Philippe Coy, président de la Confédération nationale des buralistes, qui s’indigne auprès du quotidien francilien : « Le tabac, c’est le moteur de nos commerces. Ce qui nous permet de vendre autre chose comme des jeux ou de la presse. En quinze ans, nous avons déjà perdu 10.000 établissements… ».

Alors que la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé que le prix du paquet de cigarettes pourrait dépasser 11 euros l’an prochain, les affaires ne risquent pas de s’arranger pour les bureaux de tabac.